Covid-19 : Emmanuel Macron "marche sur le Parlement", accuse le communiste Fabien Roussel
Le candidat du PCF à la présidentielle dénonce la méthode du chef de l'État de toujours retenir les informations par devers lui avant de faire des grandes annonces publiques sans avoir consulté le Parlement.
Le candidat du PCF à l'élection présidentielle Fabien Roussel a accusé lundi 8 novembre sur France Inter Emmanuel Macron de "marcher sur le Parlement" alors que le projet de loi de "vigilance sanitaire" a été définitivement adopté par l’Assemblée nationale vendredi dernier. Le pass sanitaire pourra être exigé au moins jusqu'au 31 juillet 2022.
Emmanuel Macron doit prendre la parole mardi soir pour notamment faire un point sur l’épidémie de Covid-19 qui est en hausse ces dernières semaines. Fabien Roussel dénonce la méthode du chef de l’État.
"Ce que je regrette profondément, c'est que, encore une fois, il va y avoir un Conseil de défense qui va se tenir mardi matin en petit comité avec le président de la République, avec des informations que lui seul aura."
Fabien Roussel, candidat du PCF à l'élection présidentielleà franceinfo
"Et ensuite, nous apprendrons tous demain soir ce qu’il propose. Il marche sur le Parlement, comme à chaque fois", regrette-t-il.
.@Fabien_Roussel : "Encore une fois, un conseil de défense aura lieu demain, avec des informations que seul le président de la République aura. Il marche sur le Parlement. J'aimerais que les informations qu'il aura demain, nous puissions les avoir aussi." #le79Inter pic.twitter.com/ZJemb1TlgY
— France Inter (@franceinter) November 8, 2021
Fabien Roussel se prononce "contre la prolongation de l'état d'urgence jusqu'en juillet 2022 (...) On laisse la possibilité pour le gouvernement de vivre sous état d'urgence et d'utiliser le pass sanitaire, selon ses choix sans que nous puissions en débattre au Parlement", explique-t-il. "La question qui va être posée, c'est la conditionnalité du pass sanitaire à la 3e dose. Mais parlons-en ! Mais ayons ce débat ! C'est lui qui va nous l'annoncer demain. Sur quelle base ? Sur quels critères ? Pour quelles raisons ?", s’interroge-t-il.
"Ce qui me préoccupe, c'est la santé de nos concitoyens. Je sais qu'aujourd'hui, il y a près de 15 % des plus de 80 ans qui ne sont pas vaccinés. Donc, il y a encore une bataille à mener pour continuer de convaincre ceux qui ne sont pas vaccinés. Il y a une urgence à se faire vacciner", affirme-t-il.
Revaloriser les salaires et les retraites
Fabien Roussel attend également du chef de l'État "qu'il parle de pouvoir d'achat parce que c'est une grosse préoccupation pour notre citoyen. Ceux qui travaillent comme les retraités souffrent. Ils sont dans de grandes difficultés. J’appréhende l'hiver. J'appréhende les mois qui viennent. (…) Ça va exploser !", prévient-il. "Quand on a travaillé toute sa vie et qu'on se retrouve avec une pension inférieure à 1 000 euros, ça ne permet pas de vivre. Il faut tout de suite augmenter les pensions", demande-t-il.
Fabien Roussel demande une revalorisation des pensions de retraite et de tous les salaires pour rattraper la hausse des prix : "Je réclame qu'il n'y ait pas une seule pension en dessous de 1 200 euros net pour celles et ceux qui ont une carrière complète parce que beaucoup sont des femmes à être pénalisées. Je réclame à ce qu'il n'y ait pas un seul salaire en dessous de 1 800 euros brut", propose-t-il. Il demande aussi "l’égalité salariale femmes-hommes" pour réparer une "injustice" et "redonner du pouvoir d’achat".
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