Egypte : un soulèvement très inquiétant

L'inquiétude grandit en Egypte. Le spectre de la guerre civile a brusquement surgi, ce matin, avec la répression sanglante d'une manifestation des Frères musulmans. On compte une cinquantaine de morts, l'armée estime avoir été attaquée. Les opposants parlent de massacre et appellent au soulèvement.

Face à face, les pro-Morsi et l'armée qui l'a destitué. La tension monte d'un cran.

Ce sont des Égyptiens, nos frères ! Comment peuvent-ils accepter les ordres de leur général ? Ces hommes devraient aller en prison, être bannis de notre peuple.

Nous allons gagner ou mourir.

Mais alors des coups de feu éclatent. Les manifestants repèrent le tireur sur un immeuble. Ce sont des tirs de sommation. Pourtant ce matin, au même endroit, les tirs sont directs. En quelques minutes, 50 manifestants sont tués. Qui a tiré en premier, qui est responsable ? Impossible de le savoir. Les partisans de Morsi sont unanimes les balles sont celles des militaires.

Ils voulaient vider la place ! On était des millions là-bas.

L'hôpital du quartier est pris d'assaut, 300 blesses arrivent en quelques minutes. Tous avec le même type de blessures : ils ont reçu de la chevrotine ou des balles d'armes automatiques.