Coût des cartes, règles pour les retraits de billets... Les raisons de la hausse des tarifs bancaires en 2024
Les tarifs bancaires vont remonter cette année. C'est la conclusion de la CLCV, l'association de consommateurs, qui publie son étude annuelle dans laquelle elle épluche les grilles tarifaires d'une centaine d'établissements. Elle analyse les cas de trois profils, selon le nombre de services bancaires utilisés : petits consommateurs (avec les services de base), consommateurs dits moyens (deux titulaires de compte avec chacun une carte, avec une assurance perte et vol...) et les gros consommateurs (deux titulaires avec une carte Gold ou Premier, une assurance, de nombreux retraits...).
Ce sont les consommateurs dits "moyens" qui paient l'addition la plus salée, avec des frais bancaires à 148 euros en moyenne pour 2024, soit une augmentation de 3%. C'est quasiment la même hausse pour les petits consommateurs, qui voient la facture passer à 66 euros. Pour les gros consommateurs la hausse est de 2,5%, soit 208 euros toujours en moyenne.
Selon la CLCV, ces augmentations sont principalement dues à l'évolution des frais de tenue de compte, du coût des cartes bancaires, à des modifications des règles pour les retraits aux distributeurs de billets (comme l'augmentation du coût si on retire dans une banque autre que la sienne). Elle est aussi attribuée à l'augmentation des tarifs des "packages", les bouquets de service, pas toujours l'offre la plus adaptée ni la moins chère pour le client, prévient l'association de consommateurs.
La Société générale parmi les banques les plus chères
Autre constat : dans leur grande majorité, les banques facturent le plafond légal de la commission d'intervention pour incident bancaire (soit 8 euros) ou des frais de rejet de chèque (50 euros pour un chèque de plus de 50 euros). Dans le détail, d'après la CLCV, le Crédit coopératif et certaines caisses du Crédit Agricole sont plutôt compétitifs sur l'ensemble des segments, LCL l'est pour les petits consommateurs et BNP Paribas pour les consommateurs moyens.
La SG, fusion de Société générale et Crédit du Nord, figure parmi les banques les plus chères sur l'ensemble des profils, comme dans une moindre mesure les Banques populaires. "Les banques françaises ont depuis plusieurs années maintenu leurs tarifs à des niveaux peu élevés et continuent à le faire", a réagi la Fédération bancaire française (FBF), qui souligne que les banques n'ont pas répercuté sur deux ans "toutes les hausses de coûts qu'elles ont connues".
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