Trains garantis à Noël : le gouvernement a parlé "beaucoup trop vite", selon le directeur de Mobilettre
Gilles Dansart, directeur de Mobilettre, une newsletter sur la mobilité et les transports, constate que "le gouvernement a confondu son envie d’avoir une situation normale et la capacité de la SNCF à assurer ces remplacements".
"C’est une promesse qui ne pouvait pas être tenue par la SNCF", estime vendredi 20 décembre sur franceinfo Gilles Dansart, journaliste et directeur de Mobilettre, un site sur la mobilité et les transports. "L'ensemble des Français qui ont un billet auront un train garanti", avait promis mardi Jean-Baptiste Djebbari, le secrétaire d’État aux Transports, imité le lendemain par sa ministre de tutelle Elisabeth Borne, qui assurait qu’il y a "850 000 billets qui ont été vendus, il y aura 850 000 places".
>> Retrouvez les dernières informations sur la réforme des retraites et la grève dans notre direct
Jean-Baptiste Djebbari, a parlé "beaucoup trop vite", juge le journaliste de Mobilettre. "Le gouvernement a confondu son envie d’avoir une situation normale et la capacité de la SNCF à assurer ces remplacements", continue Gilles Dansart. Il assure également qu’on "peut estimer à 250 000 – 300 000" le nombre de personnes qui ont dû trouver une solution par eux-mêmes.
Une "incertitude" sur les prévisions de trafic
Concernant les prévisions de trafic pour les prochains jours, après l’appel de l’Unsa à une trêve de Noël, les conséquences sur le trafic vont mettre "plusieurs jours à être visibles par les voyageurs, dit Gilles Dansart, même si on envisageait qu’une partie des cheminots reprennent le travail après les annonces de l’Unsa". Un délai qui s’explique parce qu’il y a "toute une réorganisation à faire, des tableaux de service à remettre en marche, des vérifications techniques à faire sur des rames qui auraient été immobilisées depuis trop longtemps".
Pour ce week-end de départ en vacances, "la SNCF a mobilisé tous les effectifs qu’elle pouvait pour ces trois jours". Lundi et mardi le taux de trains en circulation baisse (59% des TGV et Intercités programmés les 23 et 24 décembre sont supprimés). Au-delà, "on est vraiment dans l’incertitude, affirme Gilles Dansart. On saura très vite si la SNCF considère que l’évolution du conflit fait que des effectifs vont retourner au travail", conclut-il.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.