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Trains britanniques : le choix de la privatisation

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Trains britanniques : le choix de la privatisation
Trains britanniques : le choix de la privatisation Trains britanniques : le choix de la privatisation (FRANCE 2)
Article rédigé par France 2
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Les réformes françaises du secteur ferroviaire se rapprochent de celle engagée en Allemagne. En Grande-Bretagne, en revanche, c'est la privatisation qui a été mise en place dès 1994. 

Voici l'une des gares du centre de Londres en pleine heure de pointe. Des milliers de passagers compressés qui tentent d'accéder aux wagons, et dans les rames, impossible d'espérer une place assise. "On n'a même pas un siège pour s'asseoir, c'est n’importe quoi, mais on ne peut rien y faire", témoigne Simon Calder, journaliste spécialisée dans le transport. Et selon certains Anglais, ces dysfonctionnements ne cessent d'augmenter depuis une vingtaine d'années. En 1994, le gouvernement de John Major décide de privatiser "British Rail", l'équivalent de la SNCF : la promesse d'un service plus efficace et moins coûteux. "C'est l'une des premières réformes du rail en Europe, et aussi l'une des plus radicales", affirme la journaliste de France 2, Sophie Rodier, depuis Londres.

6 Anglais sur 10 souhaitent que l'État reprenne le contrôle du rail 

Aujourd'hui, voici comment est organisé le rail anglais : 25 compagnies privées se partagent l'exploitation des lignes, et une entreprise, Network rail, a conservé  la gestion des infrastructures. La concurrence a-t-elle fait baisser les prix ? Cet habitant de la périphérie de Londres utilise le train tous les jours pour aller travailler : "C'est vraiment énorme à Londres, 230 livres, ce qui fait environ 250 euros par mois. Ça représente un peu moins de 10% de mon salaire", témoigne Julien François Collin. En moyenne, les Anglais déboursent six fois plus que les Français pour leur transport. Le train anglais est le deuxième plus cher d'Europe, après la Suisse. Plus de 20 ans après la privatisation, le nombre de voyageurs dans les trains a plus que doublé : 760 millions dans les années 90, 1,7 milliard en 2018. Principale raison : l'urbanisation des banlieues. Mais en Angleterre, le mécontentement grandit : 6 Anglais sur 10 souhaitent que l'État reprenne le contrôle des chemins de fer.  

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