PDG de la SNCF remplacé après les JO : "C'est un vrai cheminot qui savait manager l'entreprise", déclare l'Unsa à propos de Jean-Pierre Farandou

"C'est un vrai cheminot qui savait manager l'entreprise", déclare mardi 7 mai sur franceinfo Didier Mathis, secrétaire général de l’Unsa Ferroviaire, à propos de Jean-Pierre Farandou, PDG de la SNCF qui ne sera pas reconduit pour un deuxième mandat à la tête du groupe.

Jean-Pierre Farandou - qui était auditionné mardi au Sénat - ne sera donc pas renouvelé dans ses fonctions à l'issue de son mandat le 13 mai mais il prolongera le temps des Jeux de Paris. Cette annonce intervient en pleine polémique autour d'un accord négocié avec les syndicats sur les fins de carrière à la SNCF et accusé de contourner la réforme des retraites. Le coût total de cet accord - qui offre la possibilité aux conducteurs et aux contrôleurs de ne plus travailler à partir de 15 voire 18 mois avant la date de leur retraite en restant rémunérés à hauteur de 75% de leur salaire hors prime - est estimé à 35 millions d'euros par an.

Didier Mathis estime que cette décision du gouvernement se fonde sur des "raisons plus ou moins fallacieuses". Il affirme que contrairement à d'autres accords signés dans d'autres entreprises, celui "signé à la SNCF ne concerne que les comptes de l'entreprise. Les contribuables ne seront pas mis à contribution sur cet accord". Il l'assure, "Jean-Pierre Farandou paye les décisions de politiciens qui surfent sur la vague en période électorale".

Le syndicaliste aurait souhaité que l'actuel PDG reste à son poste "parce que son mandat est positif" et que "l'entreprise est de nouveau dans le vert depuis qu'il est arrivé". En termes de dialogue social, "on a signé plusieurs accords avec lui", rappelle-t-il.