Le train de nuit Paris-Aurillac connaît de nombreux déboires, notamment par manque de locomotives thermiques

Moins d'un mois après son lancement, le train de nuit Intercités Paris-Aurillac connaît de nombreux déboires. La liaison ferroviaire entre Brive-la-Gaillarde et Aurillac n'a pas été assurée ces derniers jours, faute de locomotive adaptée, rapporte jeudi 4 janvier franceinfo.

Ce train de nuit, mis hors service pendant 20 ans, a repris du service le 10 décembre 2023, inauguré par le ministre des Transports Clément Beaune. L'engagement était de proposer un aller-retour quotidien pendant les périodes scolaires et des trains les vendredi et dimanche soir en dehors de ces périodes. Mais cette promesse n'est finalement pas tenue.

Le train est tombé plusieurs fois en panne ces dernières semaines. Depuis mardi 2 janvier, il n'y a même plus de liaison ferroviaire sur la partie entre Brive-la-Gaillarde en Corrèze et Aurillac dans le Cantal par "manque de locomotives thermiques". Ces locomotives dites diesel sont nécessaires sur la ligne Brive-Aurillac car celle-ci n'est pas électrifiée. Or ce parc "est contraint", indique la SNCF à franceinfo. Faute de locomotive adaptée, les passagers ont donc été forcés d'emprunter un autocar pour relier les deux villes.

La SNCF assure "faire son maximum"

Cette situation est vivement dénoncée par Claude Prat, le maire de Glénat dans le Cantal. "Tout le monde se gargarisait d'avoir fait revenir le train de nuit à Aurillac, mais on s'aperçoit que c'est de la poudre aux yeux", fustige au micro de franceinfo le président du comité de défense des lignes de chemin de fer du département.

La SNCF précise à franceinfo que pour jeudi 4 janvier au soir, le train de nuit prévu dans le sens Paris-Aurillac "circulera comme prévu". En revanche, depuis Aurillac, les passagers devront prendre le car jusqu'à Brive-la-Gaillarde. La compagnie ferroviaire ajoute "faire son maximum" pour les jours suivants.