La SNCF replonge dans le rouge après les grèves et les inondations
Les résultats financiers du groupe ont été fortement dégradés par "les grèves des mois de mars, avril, mai et juin 2016" a annoncé la compagnie ferroviaire. Auxquelles se serait ajouté "le coût des travaux consécutifs aux inondations".
La compagnie ferroviaire francaise SNCF annonce une perte nette de 159 millions d'euros au premier semestre 2016. C'est la conséquence, selon elle, des grèves de cheminots et des inondations du printemps qui auraient également ralenti sa croissance. "Les grèves des mois de mars, avril, mai et juin 2016 ont fortement dégradé les résultats du groupe" et "à cela s'est ajouté le coût des travaux consécutifs aux inondations", indique vendredi 29 juillet la SNCF.
Elle avait estimé, fin juin, le coût des grèves de cheminots à 310 millions d'euros, dont 250 millions de manque à gagner, remboursements et pénalités pour SNCF Mobilités et 60 millions de péages non perçus pour SNCF Réseau. Le chiffre d'affaires progresse pourtant de 2,6%, à 16 milliards d'euros, "essentiellement pour des raisons de périmètre", explique le groupe, qui a racheté fin 2015 le logisticien américain OHL et a pris le contrôle exclusif d'Eurostar en mai. La SNCF, qui espère une croissance de 2% cette année, estime qu'il sera "difficile d'atteindre les objectifs hors opérations de périmètre".
Un contexte "morose" lié aux attentats
En-dehors de ces opérations, l'activité a été affectée par "un contexte morose sur le marché domestique", lié aussi aux attentats, et par une "concurrence accrue" des transports aérien et routier, explique Laurent Trevisani, directeur général délégué du groupe.
La marge opérationnelle (1,75 milliard d'euros) diminue à la fois pour Mobilités et pour Réseau, malgré "des gains de productivité supplémentaires à hauteur de 300 millions au total", indique la SNCF, qui vise "plus de 750 millions" d'économies en 2016. L'entreprise a par ailleurs investi 4 milliards d'euros en six mois, dont près de 2,9 milliards de financements propres.
Sa dette s'est mécaniquement accrue de 2,2 milliards d'euros, principalement pour financer "la régénération du réseau" et atteint désormais 52,3 milliards, dont 44,1 milliards pour Réseau.
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