Grève SNCF pour des "primes JO" : "On ne profite pas de l'occasion, on a une surcharge de travail", défend le syndicat SUD-Rail

Les salariés de la SNCF ont décidé de faire grève pour des "primes JO". Le trafic s'annonce "très fortement perturbé" en région parisienne.
Article rédigé par franceinfo
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Un seul train sur cinq devrait circuler sur certaines lignes RER franciliennes mardi 21 mai. (FIORA GARENZI / HANS LUCAS via AFP)

"On ne profite pas de l'occasion, on a une surcharge de travail", se défend lundi 20 mai sur franceinfo Fabien Villedieu, secrétaire fédéral SUD-Rail, alors qu'une grève dans les transports est prévue mardi. Le trafic sera "très fortement perturbé" sur les RER et le Transilien en Ile-de-France, assure la SNCF. La direction propose une prime de 50 euros bruts par jour aux salariés pendant les JO et 200 à 500 euros en plus selon la période. Le syndicat SUD-Rail réclame quant à lui une prime de 100 euros nets par jour, une prime de 1 000 euros et une revalorisation générale des salaires.

Fabien Villedieu l'assure, il s'agit d'une mobilisation "classique". Le secrétaire fédéral se dit "surpris que les gens soient surpris". Selon lui, cette mobilisation est justifiée puisqu'il y aura "4 500" trains de plus à faire rouler. Il ajoute que des collègues "ne pourront pas partir en vacances avec leur famille au mois d'août [...] Tout le monde s'en fout mais nous on ne s'en fout pas". Cette charge de travail supplémentaire doit être compensée : "Si on veut avoir cette charge de travail, il faut que les collègues s'y retrouvent et les 50 euros proposés aujourd'hui ne suffisent pas". Il n'y a pas "d'équilibre".

Stratégie d'une "négociation à chaud"

Questionné sur le fait de faire grève sans attendre d'avoir d'abord tenté de négocier, il répond : "La mobilisation et la grève ça fait partie de la négociation. Soit on fait une négociation à froid sans mobilisation" mais dans ce cas, Fabien Villedieu craint que ce soit "plus compliqué d'obtenir" ce que les salariés demandent. "Soit on fait une négociation à chaud avec le poids d'une mobilisation". "C'est la stratégie qu'on a voulu mettre en place, poursuit-il, et on verra ce que ça donnera". Toutefois, le syndicaliste se dit confiant et pense "pouvoir trouver une solution avec la direction".

Selon lui, la mobilisation fonctionne : "On a eu un accord de fin de carrière il n'y a pas très longtemps, on a fait des mobilisations sur cet accord". D'après lui, c'est ce qui a permis d'obtenir gain de cause : "C'est la mobilisation, les grèves qui nous ont permis d'avoir un bon accord fin de carrière. Ce qui prouve que quand on se mobilise on arrive à arracher des avancées sociales. Quel scoop ! C'est l'histoire du mouvement ouvrier".

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