Grève SNCF : les raisons de la grogne des cheminots
Le trafic ferroviaire sera difficile demain, mardi 26 avril, sur l'ensemble du réseau en raison d'un préavis de grève. La raison ? L'inquiétude des cheminots sur leurs conditions de travail avec la renégociation actuelle de leur convention collective.
Audouin Pouillet est aiguilleur à la SNCF. Demain, il fera grève. Le projet d'accord social l'inquiète pour sa vie de famille. "Ça me fait 21 jours par an supplémentaires à travailler. Sur dix ans, ça me fait perdre une année avec mes proches, ma famille", s'insurge l'aiguilleur. Avant l'ouverture à la concurrence du transport de passagers en 2020, la SNCF cherche à rendre ses cheminots plus compétitifs, notamment en matière de temps de travail.
La sécurité des cheminots en jeu pour les syndicats
Par exemple, aujourd'hui les salariés ont 22 week-ends de repos garantis. À l'avenir, ils n'en auraient plus que 14. Autre nouveauté, l'extension de la zone de résidence. Les agents pourraient devoir parcourir jusqu'à 50 kilomètres pour prendre leur service. Le repos entre les prises de service passerait de 11 heures à moins de 9 heures. Le travail de nuit pourrait passer de 7 à 8 heures. Pour les syndicats, la sécurité est en jeu. "Quand on est tout seul dans sa cabine dans le noir pendant 8 heures, rester éveillé c'est compliqué", explique Florian Villedieu, conducteur RER. Reprise des négociations demain. SNCF, entreprises privées et syndicats auront jusqu'au 1er juillet pour harmoniser les statuts entre le privé et le public.
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