SNCF : la reprise de la dette ne plombera pas le déficit public, assure Bruno Le Maire
Le ministre de l'Economie contredit le rapporteur général du budget, qui estime que la reprise des 35 milliards d'euros de dette de la compagnie ferroviaire va provoquer une hausse du déficit.
La reprise de 35 milliards d'euros de la dette de la SNCF "ne pèsera pas sur le déficit public", assure Bruno Le Maire dans une déclaration à l'AFP, samedi 26 mai. "Elle aura évidemment un impact sur la dette publique, puisque ça accroît la dette publique française", reconnaît le ministre de l'Economie, "mais elle n'aura pas d'impact sur le déficit".
Le ministre contredit ainsi le rapporteur général du budget, Joël Giraud, qui avait estimé vendredi que la reprise de la dette de la SNCF allait provoquer une hausse du déficit par rapport aux prévisions actuelles du gouvernement, et retarderait le retour à l'équilibre des finances publiques prévu jusqu'à maintenant pour 2022.
Un déficit à 1,9% au lieu de 0,9% ?
Selon les projections du rapporteur, le déficit public remonterait à 1,9% du PIB en 2020 avec la reprise d'une première tranche de 20 milliards de dette de la SNCF, au lieu de 0,9% prévu jusqu'à maintenant. Et il serait de 0,1% de PIB en 2022, alors que le gouvernement escomptait jusqu'alors un excédent de 0,3% du PIB à cette échéance.
Bercy avait publié après la déclaration de Joël Giraud un communiqué indiquant qu'il "n'est pas possible de se prononcer sur l'impact sur la trajectoire des finances publiques" après cette reprise de dette. L'impact dépendra du traitement comptable de l'opération par l'Insee, "qui a engagé des discussions avec Eurostat sur ce sujet et devrait se prononcer avant la fin de l'année", avait indiqué le ministère de l'Economie et des Finances.
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