SNCF : la dette en questions
La ministre des Transports, Élisabeth Borne, doit recevoir les syndicats dans les jours à venir. Le gouvernement devrait alors annoncer ce qu'il compte faire de la dette de la SNCF, qui s'élève à 54 milliards d'euros. Qui en est responsable, et qui va la payer ?
L'État pourrait reprendre la dette colossale de la SNCF. Un fardeau : 54 milliards d'euros. D'où vient la dette ? D'abord, le maintien des petites lignes déficitaires : 25% de l'endettement. 25% également en raison du manque de productivité ; pour l'entretien du réseau, par exemple, la SNCF emploie plus de cheminots que son homologue allemand. Mais l'essentiel de la dette vient du tout TGV : des investissements démesurés, pas toujours rentables.
Quelle proportion de la dette l'État pourrait-il couvrir ?
Quel est le projet du gouvernement ? Voici la seule certitude : "Dans le quinquennat, l'État prendra sa part sur cette dette", annonçait Élisabeth Borne, mardi 3 avril. Mais aucune précision pour l'instant sur le montant repris l'État ; peut-être seulement une trentaine de milliards. Selon l'opposition, le gouvernement doit vite trancher. Quelles conséquences pour l'État s'il prenait à sa charge toute la dette de la SNCF ? L'endettement de la France se creuserait et passerait de 97% aujourd'hui à 100% de la richesse nationale. Selon l'économiste du CNRS Élie Cohen, il n'y a pas d'autre choix. Les négociations avec les syndicats sur la reprise de la dette pourraient être l'une des clés pour sortir de la crise.
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