L'interview d'Emmanuel Macron ne calme pas la grogne sociale
Cheminots, étudiants, personnels hospitaliers : les mots d'Emmanuel Macron ont-ils apaisé leur colère ? Ils sont visiblement plusieurs à se dire pas convaincus par les prises de position du chef de l'État.
Pour la SNCF, le président affirme qu'il ira au bout de la réforme. Et pour convaincre, deux promesses : l'entreprise restera 100% publique et le problème de la dette sera traité. Des propos qui n'ont pas convaincu : "On s'attendait à une meilleur réaction de la part d'un président de la République qui est aujourd'hui face à un conflit majeur à la SNCF, malheureusement c'est une posture aujourd'hui qu'il maintient, et je trouve ça franchement dommage", estime Béranger Cernon, secrétaire général CGT gare de Lyon.
Personnels hospitaliers et étudiants pas convaincus
Pour répondre à la détresse des personnels hospitaliers, Emmanuel Macron promet plus de moyens et des annonces cet été. Trop tard selon ce médecin : "Dans mon hôpital en Seine-Saint-Denis, un hôpital de l'Assistance Publique, nous avons injonction cette année de supprimer une centaine de postes de personnels non médicaux et dix postes de médecins", explique Christian Prudhomme, médecin urgentiste CGT. Et d'appeler le gouvernement à débloquer des moyens "dès maintenant, pas cet été".
Autre foyer de contestation : les universités bloquées. Le chef de l'État hausse le ton, et dénonce des manipulations politiques en parlant de "professionnels du désordre". Une accusation injustifiée, selon certains étudiants. Étudiants, personnels hospitaliers, cheminots : tous ont prévu de se mobiliser à nouveau.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.