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En un mot. L'enfant Pernaut converse avec le professeur Macron

Le mot de l'actu du jour n'aura échappé à personne. En tout cas, pas à Nathalie Bourrus.

Article rédigé par Nathalie Bourrus
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Emmanuel Macron et Jean-Pierre Pernault à Bert'huis (Orne), le 12 avril 2018. (MAXPPP)

Interview. Mot qui vient de l’anglais entrevue. Et qui signifie entretien avec une personne pour l’interroger sur ses idées, ses projets, dans le but de les diffuser. L’entrevue a donc eu lieu, dans une école, dans une petite ville de notre bonne vieille petite France. Au dehors, on entend le doux brouhaha des enfants. Leurs petits cris de chapardeurs. Sacrés coquins va. Soudain, un oiseau… serait-ce un piaf ? Encore un garnement d’animal !

Dans ce cadre tendrement bucolique, le président est assis dans une classe, sur une chaise, face à Jean-Pierre Pernaut. Et là, ça dure quelques secondes, j’ai un doute. Ils ne sont pas sur des chaises d’enfants tout de même ! Pas ça ! Ouf, non, ils sont à hauteur d’adultes. Mais sur des chaises transparentes, comme ça on voit bien tout le décor.

"Nous avons la preuve que le régime syrien utilise des armes chimiques", lance le président. En fond de scène, des dessins d’enfants, rose, bleu, vert. Il parle alors des enfants syriens meurtris. Tout est parfait. Je sais pas pourquoi, (les effluves de printemps peut être), je me suis mise à imaginer Jean-Pierre Pernaut, en gnome, en gosse quoi.

Un dessin, pour expliquer

"Dis monsieur le président, pourquoi on dit que t’es le président des riches ?" "Mais c’est pour mieux te maaanger !" Non là, je délire. "La France c’est une maison", répond Emmanuel Macron. L’enfant Pernaut l’écoute attentivement. "Les fondations doivent être solides L'ordre public d'abord (...), pour que les règles soient respectées comme le veulent les gens qui payent leurs impôts."

"Dis monsieur le président, pourquoi les vieux ils n’ont pas beaucoup d’argent ?" Le président prend un taille-crayon, un crayon, le taille, et fait un dessin, pour expliquer (non ça c’est pas vrai, en vrai, hein) : "Tu vois petit, je n’ai pas de mépris pour les retraités. J’ai besoin d’eux. Et sache qu’ils auront un tiers de taxe d’habitation en moins. Je leur dit merci."

Tout le monde sourit. Au loin, les oiseaux chantent. "Dis monsieur le président, pourquoi les trains ils marchent plus ?" "Écoute petit, je connais les cheminots. Mon grand-père était cheminot, donc je connais." Là, on prend un beau Stabilo Boss et on surligne : son grand père était cheminot. "Dis monsieur le président, pourquoi les hôpitaux ça va pas du tout ?"

En un mot : les oiseaux font à présent une farandole, le soleil brille, les enfants piaffent d’impatience a l’idée de… ben, d’aller faire un bon gros dodo. On est bien fatigués là, hein. Allez, faites de beau rêves.                

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