Grève des contrôleurs SNCF : le ministre des Transports juge nécessaire "d'avoir une écoute plus attentive au sein des entreprises publiques"
Observant des "mouvements spontanés qui se créent très brutalement sur les réseaux sociaux" et des revendications qui "touchent surtout à un besoin de considération", Clément Beaune a jugé nécessaire, dans un entretien au Journal du dimanche publié vendredi 23 novembre, "d'avoir une écoute plus attentive au sein des entreprises publiques et (...) de réfléchir à des dispositifs d'alerte sociale, de négociations internes à l'entreprise".
Au total, le coût de la grève devrait s'élever à une centaine de millions d'euros pour la SNCF, a également affirmé le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune. Une soirée de négociations jeudi entre syndicats et direction du groupe a permis de trouver une issue au conflit initié par un collectif de contrôleurs hors syndicats, conduisant à la levée du préavis de grève pour le week-end du Nouvel An par les syndicats, qui n'appelaient toutefois pas à la grève.
Un week-end de Noël perturbé
Le ministre des Transports a néanmoins confirmé que "jusqu'à la fin du week-end, les choses ne bougeront pas". Après l'annulation d'un train sur trois vendredi, 40% des TGV ont été supprimés samedi et dimanche. Sur les axes Nord et Atlantique, 50% des TGV ont été annulés, ainsi que 40% sur les axes Sud-Est et Est. Un Ouigo sur trois et un quart des Intercités ont aussi été supprimés, selon la SNCF.
Clément Beaune a également annoncé dans son entretien être à l'origine du geste commercial de la SNCF. "J’ai parfaitement conscience que ça ne remplace pas un train pour Noël et un week-end en famille. Mais nous devons respecter clients et usagers, et c’est une mesure très forte", a expliqué le ministre. Pour rappel, les billets annulés vont pouvoir être remboursés pendant six mois au double du montant initial, en bons d'achat.
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