Grève à la SNCF : des syndicalistes investissent des locaux du ministère de la Transition écologique
Une soixantaine de syndicalistes de SUD-Rail ont brièvement investi des locaux du ministère de la Transition écologique, à La Défense, près de Paris, mardi 26 septembre. Ils protestaient contre le plan de restructuration de Fret SNCF. Les syndicats CGT-Cheminots, SUD-Rail et CFDT avaient appelé à faire grève mardi pour dénoncer les conditions de l'ouverture à la concurrence, qu'ils qualifient de "sabordage social", et "le démantèlement de Fret SNCF".
Le groupe d'une soixantaine de syndicalistes a pénétré, à la mi-journée, dans la tour Séquoia qui abrite une partie de l'administration centrale du ministère, aux cris de "Fret SNCF n'est pas à vendre" et "Cheminots en colère, on va pas se laisser faire". L'occupation des lieux a duré cinq minutes environ. "Aujourd'hui, il y a un moyen simple de faire de l'écologie : c'est de mettre le paquet dans Fret SNCF. Ce n'est pas en le privatisant, en cassant 500 emplois. Voilà ce qu'on est venu dire au ministère", a lancé Fabien Villedieu, syndicaliste de SUD-Rail, pendant que des fumigènes étaient lancés dans le hall du bâtiment.
Pour éviter une mise en faillite de Fret SNCF, visé par une enquête de Bruxelles qui soupçonne fortement cette filiale du groupe public ferroviaire d'avoir bénéficié d'aides publiques illégales, le gouvernement a engagé un "scénario de discontinuité". Ce mécanisme viserait à liquider Fret SNCF pour le remplacer par une nouvelle société qui devra abandonner à des concurrents les "trains dédiés" – des trains de marchandises réguliers, sur 23 axes – qui représentent actuellement 30% du trafic et 20% du chiffre d'affaires de Fret SNCF, et occupent 10% de ses cheminots.
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