"Bonus exceptionnel" de TotalEnergies à ses salariés : un "premier geste d’apaisement", estime François Hollande
Alors que la grève se poursuit dans les raffineries françaises, le groupe pétrolier a promis de verser un mois de salaire supplémentaire sous forme de bonus à l'ensemble de ses salariés dans le monde.
TotalEnergies a annoncé, jeudi 13 octobre, l'atttribution à l’ensemble de ses salariés dans le monde "d'un bonus exceptionnel correspondant à un mois de salaire" alors que le mouvement de grève dans les raffineries a été reconduit. Un "premier geste d’apaisement", réagit François Hollande sur franceinfo. L'ancien président de la Répuplique estime cependant qu'il "aurait fallu ouvrir des négociations et annoncer ces mesures plus tôt".
>> Retrouvez les dernières informations sur la pénurie de carburant dans notre direct
"Le mieux, c'est toujours de chercher le dialogue", a reconnu l'ancien locataire de l'Elysée (2012-2017) "mais aussi d'éviter qu'il y ait une paralysie de l'économie française". "Je crois qu'il y a un esprit de responsabilité à avoir", a-t-il rappelé.
"Souhaitons que la direction de Total ouvre de vraies négociations et souhaitons que tous les syndicats s'y engagent".
François Hollandeà franceinfo
Le bonus promis par TotalEnergies sera versé en décembre, "sous réserve d’accords salariaux dans les divers pays et filiales concernés", a précisé le groupe. La CGT qui a initié la grève le 27 septembre dernier demande une augmentation de 10% des salaires pour l'année 2022 afin de tenir compte de l'inflation. Le syndicat estime également que cette hausse se justifie par les bénéfices exceptionnels réalisés par le groupe cette année.
Pénurie de carburant ➡️ “Ce que je comprends, c’est qu’il aurait fallu ouvrir des négociations plus tôt. Je dis à la direction de Total, aux syndicats : faisons en sorte qu’il y ait une négociation. Les blocages doivent cesser”, estime l’ex-président. pic.twitter.com/Tfq2AMTD9B
— franceinfo (@franceinfo) October 13, 2022
Au sujet des réquisitions lancées par le gouvernement pour contrer la grève dans l'industrie pétrolière, François Hollande estime que "cela va commencer à être justifié" compte tenu des "risques pour l'ordre public". "C'est un équilibre" entre le respect du droit de grève et l'ordre public, a-t-il nuancé. "Il y a des véhicules de services qui ne peuvent pas s'approvisionner, il y a peut-être un risque pour les services de secours, les services de polices ou de gendarmerie", a-t-il expliqué.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.