Les amendes de la SNCF passent de 35 à 50 euros
L'entreprise a annoncé aussi, vendredi, une intensification des contrôles.
Gare à l'amende. La SNCF a présenté, vendredi 20 février, un vaste plan de lutte contre la fraude, annonçant que le tarif de l'amende pour les voyageurs sans billets passerait, à partir du 2 mars, de 35 à 50 euros. Cette contravention peut, si elle n'est pas réglée par le contrevenant, être majorée jusqu'à 375 euros. Le montant de l'amende n'avait pas été revalorisé depuis 2003, a précisé la SNCF lors d'une conférence de presse.
La SNCF va également augmenter le nombre de contrôles à bord des trains, ainsi qu'à quai, avant et après le voyage. Le délai de recouvrement des procès-verbaux est allongé, et passe de deux à quatre mois. La SNCF aura aussi désormais accès à certains fichiers du ministère de l'Intérieur afin de permettre l'identification des fraudeurs.
Durcissement de la répression
Par ailleurs, la répression à l'encontre des 22 000 multi-fraudeurs recensés sera durcie : le seuil au-delà duquel un fraudeur devient multi-fraudeur est abaissé de 10 à 5 procès-verbaux, et le dépôt de plainte devient systématique. "Nous voulons inverser durablement la tendance et casser la fraude organisée", a commenté lors d'une conférence de presse la directrice des trains de la SNCF.
Une première mesure avait été prise en septembre, avec le raccourcissement de la durée de validité des billets TER, passé de deux mois à sept jours, afin d'empêcher l'utilisation répétée d'un billet lorsqu'il n'a pas été validé par un contrôleur à bord du train. Chaque année, un million d'amendes sont payées à bord des trains, mais le taux de recouvrement des procès-verbaux n'est que de 10%. La fraude coûte chaque année 30 millions d'euros à la SNCF.
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