Violences à Air France : une vingtaine de suspects identifiés
Une dizaine de syndicalistes sont visés par l'enquête interne diligentée par la direction de la compagnie aérienne, révèle mercredi RTL.
Les images choc des deux dirigeants d'Air France, les vêtements déchirés, fuyant des salariés en colère, ont fait le tour du monde. Après ces violences, commises lundi 7 octobre en marge de l'annonce du vaste plan de restructuration menaçant 2 900 postes, la direction de la compagnie aérienne tente de trouver les coupables. Elle a diligenté une enquête interne. Des vidéos et des photos de la scène ont été passées à la loupe. Et selon RTL, une vingtaine de suspects ont été identifiés.
Trois employés directement impliqués dans les violences
La radio détaille les rôles joués par les principaux suspects. Des salariés, membres du personnel au sol, de la maintenance et de l'activité cargo notamment, sont accusés d'avoir renversé des grilles qui barraient l'accès au siège du groupe ou d'avoir insulté et menacé des membres de la direction. Deux pilotes sont suspectés d'avoir utilisé leurs badges pour faire entrer les manifestants dans le bâtiment. Une hôtesse de l'air est accusée aussi d'avoir masqué une caméra de surveillance.
Mais seuls trois salariés sont suspectés de s'en être pris directement aux deux dirigeants, Xavier Broseta, le DRH de la compagnie, et Pierre Plissonnier, le responsable de l'activité long-courrier, et aux agents de sécurité. Parmi ces employés pointés du doigt, figurent dix syndicalistes, membres de la CGT et de FO pour certains, affirme RTL.
"Procédure disciplinaire" et enquête judiciaire
Outre une "procédure disciplinaire", annoncée par le PDG du groupe Air France-KLM, Alexandre de Juniac, le parquet de Bobigny a également ouvert une enquête. Car, selon la direction, plusieurs plaintes ont été déposées par la compagnie et cinq de ses cadres.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.