Air France : "Il ne nous était pas possible de céder", affirme Janaillac
Invité du 20 Heures de France 2, l'ancien PDG d'Air France est revenu sur sa décision de quitter l'entreprise à la suite d'un vote interne qui l'a désavoué.
Son intervention était attendue. Désavoué lors d'un vote interne à Air France concernant les propositions de la direction pour sortir de la crise, ce qui le force à abandonner son poste de PDG qu'il avait mis dans la balance, Jean-Marc Janaillac était l'invité du 20 Heures de France 2 ce mardi 15 mai.
Tout d'abord, il assure ne pas regretter son choix. "Non, je ne regrette pas, car nous étions dans une impasse. Moi je suis venu chez Air France pour mettre en place une stratégie de croissance, de faire reprendre à Air France-KLM le chemin de la croissance et du dynamisme", a expliqué Jean-Marc Janaillac.
Les demandes salariales sont "en dehors des moyens d'Air France"
Il expose alors le cas épineux que représente la compagnie aérienne. "Pendant 10 ans, Air France avait stagné dans un marché en croissance. Et pour avoir cette croissance, il fallait avoir un équilibre entre les augmentations de salaires que nous étions capables de donner aux salariés, parce qu'ils avaient fait des efforts ces dernières années, et par ailleurs les investissements pour acheter des avions", détaille-t-il.
Et lorsqu'on le soupçonne d'avoir voulu passer outre la grève et les syndicats avec son vote interne, il réfute la thèse. "C'était pas contre les syndicats. c'était une façon de sortir d'une impasse, parce qu'il y avait un blocage dans les négociations. Il ne nous était pas possible de céder pour les raisons que j'ai expliquées", insiste Jean-Marc Janaillac.
Selon lui, les revendications des salariés, qui réclament 6% d'augmentation immédiate de salaire, constituent "une demande irréaliste et en dehors des moyens d'Air France" qui reste "l'une des compagnies les moins rentables d'Europe". À noter qu'Anne-Marie Courderc a été nommée PDG par intérim de la compagnie ce mardi 15 mai.
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