Mouvements sociaux : la violence s'immisce dans les rangs des manifestants et des forces de l'ordre
De la mobilisation des "gilets jaunes" à l'action d'Extinction Rebellion, les spécialistes des mouvements sociaux observent une double escalade de la violence, du côté des manifestants comme celui des forces de l'ordre.
Des policiers débordés face à des casseurs déterminés. Sur des images, l'un d’eux se retrouve cerné, en pleine mobilisation des "gilets jaunes" à Paris. Le 18 mars dernier sur les Champs-Élysées, des individus saccagent et pillent les luxueuses enseignes de la célèbre avenue. "S'il n'y a pas de violence, même pas un petit peu, ça ne marchera pas", estime une femme interrogée sur place. En juillet dernier, la mobilisation des urgentistes avait été rapidement circonscrite par les autorités. Alors que des manifestants s'injectent de l'insuline, les forces de l'ordre interrompent l'action et mettent à l'écart ces soignants. "On remarque une tendance des manifestants à être plus revendicatifs, voire à pratiquer une action plus violente, souvent par anticipation des forces de l'ordre, qui elles-mêmes, utilisent de plus en plus fréquemment la violence. On est dans une double montée des tensions", analyse Sylvain Boulouque, sociologue des mouvements sociaux.
Des CRS face à Extinction Rebellion
La seule exception notable à ce phénomène est le mouvement Extinction Rebellion. Mais face à cette action non violente, les forces de l'ordre interviennent à l'aide de gaz, malgré les caméras. Les CRS ont-ils fait un usage disproportionné de la force ? Pour eux, la procédure a été autorisée, car la manifestation n'était pas autorisée.
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