Loi "anti-casseurs" : tensions pour la première nuit de débat à l'Assemblée
Le gouvernement promet un tour de vis pour mettre fin aux violences dans les manifestations. Mais le texte crée des remous à l'intérieur même de LREM. Les débats à l'Assemblée nationale s'annoncent houleux.
Dans un hémicycle très clairsemé, les députés se penchent sur la loi "anti-casseurs" mardi 29 janvier. Christophe Castaner monte à la tribune pour un discours de quinze minutes d'une grande fermeté tout en cherchant à rassurer. "Ce n'est pas une loi "anti-gilets jaunes", ni une loi anti-manifestations. C'est une loi contre les personnes violentes", a déclaré le ministre de l'Intérieur. Comment durcir les sanctions sans entraver la liberté de circulation ?
Numéro d'équilibriste
Le gouvernement a tenté de réutiliser un texte écrit et voté par la droite au Sénat. Décrié, il a largement été amendé, mettant en colère Éric Ciotti (LR). L'interdiction de manifester ou l'établissement d'un fichier de casseurs ne passent pas. Le député PS Luc Carvounas juge encore le texte trop liberticide. Au sein même de la majorité, il fait débat. La députée LREM Sonia Krimi appelle à la vigilance. Les échanges devaient durer tard dans la nuit et s'annonçaient tendus.
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