Loi "anti-casseurs" : "Ce texte ne convient pas du tout à nos valeurs" estime Martine Wonner, députée LREM et abstentionniste
La députée LREM du Bas-Rhin dénonce l'article 2 du texte de loi qu'elle juge liberticide.
"Il s'agit d'une loi de circonstance", a réagi mardi 5 février sur franceinfo la députée LREM du Bas-Rhin Martine Wonner, après l'adoption en première lecture par l'Assemblée nationale de la loi "anti-casseurs" par 387 voix contre 92 et 74 abstentions. 50 députés de la majorité LREM se sont abstenus, dont Martine Wonner. "Ce texte ne convient pas du tout à nos valeurs", estime-t-elle en rappelant que cette loi "vient de l'opposition, du Sénat".
C'est l'article 2 qui pose le plus de problème à l'élue qui souligne qu'il "a été très largement revu en commission des Affaires sociales pour bien décrire les personnes dont on pourrait avoir des doutes sérieux sur leurs intentions" lors des manifestations. Mais elle l'affirme : "Cet article 2, qui donne encore plus de pouvoir aux services de l'Etat, me paraît tout à fait liberticide".
"Un signal fort" envoyé au gouvernement
Martine Wonner a longtemps hésité sur son vote. "Ce matin, j'hésitais encore". Avec d'autres députés, elle a estimé "qu'un collectif d'abstentions serait beaucoup plus parlant que quelques voix contre éparpillées".
Mais la députée attend le retour de la loi en deuxième lecture. "Si jamais cette loi, et notamment l'article 2, ne devait pas être amenée à changer en seconde lecture, je pense que nous serons quelques-uns à voter contre".
Martine Wonner estime que les abstentionnistes ont envoyé "un signal fort" au gouvernement. "J'espère que ce signe sera perçu et entendu à la hauteur de sa signification", dit la députée.
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