"Le modèle américain a beaucoup de limites" : le grand débat national s'exporte aux Etats Unis
Vendredi soir à San Francisco, des Français se sont retrouvés pour la première étape du grand débat national à l'initiative du consulat français.
Dans le CDI du lycée français de San Francisco, la première étape américaine du grand débat national a débuté dans la soirée du vendredi 25 janvier. À 9 000 kilomètres de Paris, une soixantaine d'expatriés se sont retrouvés à l'initiative du consulat français de la ville californienne. L'objectif est de proposer leurs solutions, vu d'Amérique, à la crise des "gilets jaunes".
L'échange de points de vue des expatriés aux États-Unis a rapidement tourné au comparatif entre le modèle social français et le très libéral système américain. Dans l’assistance, Guillaume estime que la France devrait s’inspirer du libéralisme américain. Pour l'ingénieur, "une entreprise est obligée d'être efficace, de faire des économies et d'utiliser au mieux ses ressources sinon elle ne vit plus. L'État doit s'inspirer de ça".
Modèle américain versus modèle français
Des propos qui inquiètent Clément. L'ingénieur de 27 ans est particulièrement attaché au modèle social français depuis qu’il vit aux États-Unis. Ce salarié dans la Silicon Valley "pense que le modèle américain a beaucoup de limites". Pour appuyer son raisonnement, il apporte son vécu : "Je me suis cassé un poignet, ça m'a coûté 12 000 dollars. Je ne souhaite ça à personne en France et nulle part."
Au premier rang, Roland Lescure est présent. Le député LREM des Français d’Amérique du Nord prend des notes. La pratique du référendum en Californie retient notamment son attention. L'élu "ne croit pas à un référendum d'initiative citoyenne sur l'IVG ou sur la peine de mort". En revanche, il pense que demander "à des gens localement : 'Est-ce que cela les intéresse de payer un peu plus d'impôt pour faire ci ou ça ?' Je pense que ça, ce sont vraiment des choses qui peuvent fonctionner".
Si les avis divergent et les points de vue sont débattus, les expatriés français sont au moins d’accord sur un point : difficile d’imaginer un mouvement des "gilets jaunes" aux États Unis.
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