Insultes antisĂ©mites contre Alain Finkielkraut : le parquet de Paris ouvre une enquĂȘte pour "injure publique en raison de l'origine ou de la religion"
Le philosophe et académicien a été hué et injurié, samedi à Paris, dans le quartier de Montparnasse, alors qu'il était à proximité d'une manifestation de "gilets jaunes".
Le parquet de Paris a ouvert, dimanche 17 fĂ©vrier, une enquĂȘte pour "injure publique en raison de lâorigine, lâethnie, la nation, la race ou la religion" aprĂšs les insultes antisĂ©mites dont a Ă©tĂ© victime le philosophe, Ă©crivain et acadĂ©micien Alain Finkielkraut, samedi, lors d'une manifestation de "gilets jaunes". L'enquĂȘte a Ă©tĂ© confiĂ©e Ă la brigade de rĂ©pression de la dĂ©linquance contre la personne (BRDP).Â
Les images ont Ă©tĂ© tournĂ©es par Yahoo ActualitĂ©s, boulevard du Montparnasse, dans le 14e arrondissement de la capitale. "Sale sioniste de merde, tu vas mourir !", "dĂ©gage !", ont hurlĂ© des manifestants. "Nique ta mĂšre !", lance un autre, tandis que des personnes crient "Palestine !". Dans le brouhaha, on entend "sale race" et, plus indistinctement, d'autres insultes profĂ©rĂ©es qui ressemblent Ă Â "sale juif".Â
Un suspect identifié, annonce Castaner
AuprĂšs du Journal du dimanche, Alain Finkielkraut dit avoir "ressenti une haine absolue". Mais le philosophe raconte avoir Ă©tĂ© rassurĂ© par la prĂ©sence de policiers : "J'aurais eu peur s'il n'y avait pas eu les forces de l'ordre, heureusement qu'ils Ă©taient lĂ ." "Les injures antisĂ©mites dont il a fait lâobjet sont la nĂ©gation absolue de ce que nous sommes", a rĂ©agi Emmanuel Macron sur Twitter.Â
Le ministre de l'IntĂ©rieur, Christophe Castaner, a indiquĂ© dimanche matin qu'"un suspect, reconnu comme le principal auteur des injures, a Ă©tĂ© identifiĂ© par nos services". Ce qu'a Ă©galement dĂ©clarĂ© Laurent Nuñez, secrĂ©taire d'Etat auprĂšs du ministre de l'IntĂ©rieur, sur BFMTV. Mais le parquet de Paris n'Ă©tait pas en mesure, Ă la mi-journĂ©e, de confirmer cette information.Â
« Barre-toi sale sioniste de merde, tu vas mourir. La France, elle est à nous ! »
â Christophe Castaner (@CCastaner) 17 fĂ©vrier 2019
Parce que la France ne leur appartient pas, qu'elle n'est pas cette haine, une enquĂȘte a Ă©tĂ© ouverte.
Un suspect, reconnu comme le principal auteur des injures, a été identifié par nos services.
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