C'est la mobilisation la plus faible depuis le début du mouvement. Samedi 9 mars, 17e jour de mobilisation des "gilets jaunes", 28 000 personnes ont manifesté en France, dont 3 000 à Paris, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur. À Toulouse (Haute-Garonne), les "gilets jaunes" avaient à cœur d'honorer le 17ème samedi de mobilisation. Le climat est serein, mais le discours toujours aussi ferme. Sur les routes d'Ardèche, le cortège a grossi au fur et à mesure des étapes, avec un message adressé directement au président Emmanuel Macron : "Nous, on est en train de crever de faim, donc il faut qu'il fasse quelque chose", explique un manifestant. La France des ronds-points, comme elle aime à se définir, est toujours mobilisée pour faire entendre ses revendications. Les "gilets jaunes" se sont aussi invités sur la route des retours des stations de ski. En plus du pouvoir d'achat, l'objectif de ces manifestants est de sensibiliser au problème de la pollution dans la vallée du Mont-Blanc.Face-à-face tendu au Puy-en-VelayÀ l'aéroport de Roissy (Val-d'Oise), "flash mob" en musique et en danse : des "gilets jaunes" veulent s'opposer au projet de vente du groupe Aéroports de Paris (ADP). À Paris, le 17e samedi de mobilisation s'est passé dans le calme sur les Champs-Élysées et au pied de l'Arc de triomphe. Mais en fin de journée, après le départ de la plupart des "gilets jaunes", quelques centaines d'individus sont venus en découdre avec les forces de l'ordre qui font usage des canons à eau. Même scénario dans le secteur du Puy-en-Velay (Haute-Loire) : une manifestation pacifiste toute la journée qui dégénère en fin de cortège, avec un face-à-face tendu entre manifestants et gendarmes mobiles.