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"Gilets jaunes" : les mesures du gouvernement "assez bienvenues"

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Article rédigé par France 3
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L'exonération de la hausse de la CSG ou la défiscalisation des heures supplémentaires sont présentées au Conseil des ministres mercredi 19 décembre. Auront-elles des effets sur la croissance ? L'économiste Christophe Ramaux et le journaliste Étienne Lefebvre en débattent.

La croissance pour 2018 est revue à la baisse à 1,5% selon l'Insee. "C'est inquiétant. L'Insee avait prévu des gains de pouvoir d'achat en fin d'année. Puis il y a eu la crise des "gilets jaunes" et un ralentissement européen. La France aura en 2019 un rythme trop lent pour faire baisser le chômage", estime Étienne Lefebvre, rédacteur en chef aux Échos, dans le Soir 3 mardi 18 décembre.

"La croissance, c'est de l'emploi. La politique inégalitaire, les cadeaux faits aux plus riches dont on nous avait dit que ça boosterait la croissance, ça n'a pas marché. Il faut un changement de cap", assure le professeur d'économie à la Sorbonne Christophe Ramaux.

"Il faut un changement de cap"

Le montant des mesures pour relancer le pouvoir d'achat s'élève à dix milliards d'euros. "Ils sont assez bienvenus vu le contexte. Il y aura une hausse de la consommation au premier semestre 2019 et davantage d'épargne. Cela maintiendra la croissance entre 1 et 1,5%", affirme Étienne Lefebvre.

"En 2019, les entreprises vont toucher un jackpot de vingt milliards et l'Insee dit que ça n'aura quasiment aucun effet pour l'emploi. On va augmenter la prime d'activité, ce qui va creuser le déficit sans respecter le salarié puisqu'on n'augmente pas son salaire", insiste Christophe Ramaux, membre des Économistes atterrés.

"Augmenter le coût du smic aurait augmenté le coût du travail et risqué de détruire les emplois. En touchant à la prime d'activité, la mesure est plus ciblée sur ceux qui en ont vraiment besoin", estime de son côté Étienne Lefebvre.

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