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"Gilets jaunes" : le point sur les interdictions de manifestations, région par région

Après les violences le week-end dernier, le gouvernement va autoriser les préfets à interdire les manifestations dans certains endroits. 

Article rédigé par franceinfo - Avec le réseau France Bleu
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Des "gilets jaunes" dans les rues de Colmar (Haut-Rhin), le 2 mars 2019.  (CORINNE FUGLER / FRANCE-BLEU ALSACE (+ FB ELSASS))

A la veille d'une nouvelle journée de mobilisation des "gilets jaunes" en France, voici le point à 16 heures vendredi 22 mars avec les rédactions du réseau France Bleu et France 3, sur les interdictions de manifester à travers le pays. Après les saccages de la semaine dernière, le gouvernement avait prévenu que certains lieux seraient interdits aux manifestations, ou encore la présence de soldats de Sentinelle. Également, tout participant à une manifestation non autorisée peut se voir infliger une amende. Le Premier ministre cette semaine a annoncé qu'il voulait voir le prix de ces contraventions passés de 38 euros à 135 euros.

Bretagne 

Dans le Morbihan et en Ille-et-Vilaineles manifestants n'auront pas le droit d'accéder aux centres historiques de Vannes, Saint-Brieuc, Langueux et Rennes.

Grand Est 

À Metz, la préfecture autorise le rassemblement statique sur l'esplanade dans le centre-ville, qui a été déclaré mais elle interdit tout défilé sur l'ensemble de la commune.

Ile-de-France 

À Paris, il sera interdit de se rassembler demain sur une partie des Champs-Elysées, confirme la préfecture de police de Paris dans un communiqué. L'interdiction concerne la partie de l'avenue comprise entre la place Charles-de-Gaulle et le rond-point des Champs-Elysées, sur "des portions de 100 mètres dans les rues transversales qui y mènent". Le périmètre d'interdiction inclut le palais présidentiel et l'Assemblée nationale. De nombreux ministères bénéficieront en outre d'une présence policière renforcée.

Les forces sur le terrain disposeront d'une "autonomie accrue", des brigades de répression de l'action violente (BRAV) seront mises en place. Ces brigades seront composées de sections dites "lourdes", pour tenir les positions, et d'autres "plus légères", qui seront donc plus mobiles. Deux drones permettront en outre d'assurer un renvoi d'image au centre de commandement, pour mieux détecter les "groupes à risque". Des produits marquants pourront aussi être employés.

Quatre manifestations ont été déclarées en préfecture pour samedi dans la capitale, a appris ce vendredi franceinfo de source proche du dossier. Parmi elles, il y a un cortège et trois rassemblements. Le cortège rejoindra Montmartre depuis Denfert-Rochereau. Quant aux trois rassemblements, ils sont prévus à République, à Montparnasse et au Trocadéro. Ces quatre manifestations ne sont pas interdites et seront encadrées par les forces de l'ordre.

Normandie 

En Seine-Maritime, à Rouen une interdiction de manifester concernera tout le centre-ville de 10 heures à 22 heures. 

Occitanie 

En Haute-Garonne, les manifestations ne seront pas autorisées sur la place du Capitole à Toulouse. 

En Gironde, la préfecture n'a pas encore diffusé son arrêté avec le périmètre précis mais il devrait inclure la place Pey-Berland et peut-être plus d'après le nouveau maire de la ville.  

À Tarbes, dans les Hautes-Pyrénées, la préfecture a pris un arrêté interdisant la manifestation nocturne, samedi soir. 

Provence-Alpes-Côte d'Azur

Dans les Bouches-du-Rhône, à Marseille les manifestations seront interdites dans un périmètre autour de la rue Fort Notre-Dame qui débouche sur le Vieux-Port.

Dans les Alpes-Maritimes, à Nice l'interdiction de manifester devrait être prise dans un arrêté vendredi par le préfet. Elle s'appliquera sur un "périmètre extrêmement large", d'après le maire Christian Estrosi. Selon lui, il irait de l'aéroport jusqu'à l'hypercentre et s'étendant dans plusieurs quartiers touristiques et de la ville ancienne. 

Dans le Var, les manifestations ne sont pas interdites, mais le préfet a pris des mesures de sécurité "en raison du risque de graves troubles à l'ordre public". Ainsi les bidons, jerricans ou récipients divers de produits combustibles ou corrosifs sont interdits. Les armes et objets qui pourraient constituer des armes par destination sont également proscrits. Les masques sont interdits, tout comme les fumigènes, pétards ou articles pyrotechniques

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