"Gilets jaunes" : François Ruffin a fait un film pour "garder une trace" du moment où "la honte privée est devenue une colère publique"
Le député de La France insoumise a sillonné la France pendant plusieurs jours pour réaliser ce documentaire.
Après avoir présenté son film J'veux du soleil sur les "gilets jaunes" mardi 26 mars au Village Emmaüs Lescar de Pau, dans les Pyrénées-Atlantiques, le député La France insoumise François Ruffin explique mercredi matin sur France Bleu Béarn avoir réalisé ce film pour "garder une trace" du moment où "la honte privée est devenue une colère publique".
"Le mouvement des 'gilets Jaunes', c'est le moment où la honte privée est devenue une colère publique. C'est le moment où les muets sont devenus bavards. Les invisibles sont devenus des hyper visibles avec leurs gilets fluorescents. Je voulais garder une trace de tout cela, ça fait 20 ans que j'en rêve et je l'ai vu", explique le député. "Je vois que les gens se sont réveillés", continue-t-il.
Ce mouvement, je l'aime parce qu'il est impur. C'est le bazar dans ce mouvement. On ne sait pas ce qu'il est. On peut avoir des grilles d'interprétation nombreuses et variées.
François Ruffinà franceinfo
Le fondateur et rédacteur en chef du journal Fakir considère que réaliser ce film "fait partie de mon métier, de mon mandat. Je suis représentant de la nation. Je me bagarre pour représenter les plus invisibles de cette nation. Cela fait partie de mon travail d'animateur de la démocratie".
Pour tourner ce film, "on a traversé la France en voiture, avec le réalisateur, Gilles Perret, dans mon Citroën Berlingo en six jours. Et c'est comme quand vous êtes enfant, vous ouvrez des paquets surprises. Vous ne savez pas si c'est un diable qui va surgir, ou des bonbons piquants, ou des pétards. De rond-point en rond-point, on a eu des surprises".
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