"Gilets jaunes" : davantage de quartiers touchés à Paris
À Paris, 10 000 "gilets jaunes" ont défilé, encadrés par 8 000 policiers et gendarmes. Plus mobiles et plus nombreuses, les forces de l’ordre n’ont pas été débordées, mais le bilan des dégâts matériels est à la hausse.
Dimanche 9 décembre, Paris était sonné, Paris était groggy. Un réveil difficile pour la capitale entre carcasses de voitures et vitrines explosées. Les Parisiens semblaient désabusés. "C’est honteux ce qu’ils ont fait", explique une vieille dame. "Voir Paris dans cet état de bon matin, c’est vraiment désolant. On peut manifester dans le calme, ne pas être d’accord, mais tout casser c’est lamentable", peste une autre femme. Car maintenant, il faut désormais tout réparer. Des agents de nettoyage ont été appelés en renfort. Pour, les touristes session de rattrapage sur les Champs-Elysées, après la tempête.
Pillages en masse
Samedi 8 décembre, les heurts s’étaient en effet poursuivis dans la capitale, entre cortèges incendiés, pillages et interpellations. Le propriétaire d’une bijouterie, retranché à l’intérieur de sa boutique, a dû faire usage de son flashball pour faire fuir les casseurs. Il témoigne : "Je me suis servi de la législation en cours. J’ai droit à une détention de flashball. Si je ne l’avais pas eu, ça tournait au massacre, ils étaient venus pour tout casser, agresser". Dans d’autres quartiers de Paris, la violence s’est propagée. Place de la république, plusieurs magasins ont été la cible de pilleurs. Des dégâts non chiffrés qui pourraient cependant être plus importants que ceux du 1er décembre.
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