Désintox. Pourquoi un gilet jaune de Besançon a-t-il reçu un violent coup de matraque à la tête ?

Pour justifier ces nouvelles images de violences policières, le préfet du Doubs Joël Mathurin n’a pas hésité à sortir un gros mensonge aux caméras de France 3, accusant le gilet jaune d’avoir renvoyé une grenade vers les policiers, qui auraient réagi de manière « proportionnée » :

« La personne que vous identifiez comme un gilet jaune pacifique faisait obstacle de sa personne à cette interpellation et en plus a eu un geste, une tentative de geste de virulence de ramasser par terre des grenades lacrymogènes pour les renvoyer vers les policiers ».

Une vidéo filmée par une journaliste indépendante locale et montée au ralenti prouve pourtant que ce qu’affirme le préfet est faux. On y voit clairement un policier faire tomber sa grenade aux pieds du gilet jaune, celui-ci s’en aperçoit et l’écarte légèrement du pied tout en disant quelque chose au policier. Au même moment, il se décale pour laisser passer la charge des forces de l’ordre et reçoit donc, de dos, par un policier qui charge, ce coup de matraque qui lui vaudra plusieurs points de suture. Le premier policier, lui, ramasse alors sa grenade.

A l’Est républicain, le gilet jaune a d’ailleurs confirmé : « J’ai vu une grenade à mes pieds. Je me suis écarté car j’ai cru qu’elle allait exploser. J’ai interpellé un policier en lui disant de la ramasser ». Une déclaration appuyée par la journaliste qui a filmé la scène.

Le préfet a finalement décidé de saisir l’IGPN, qui établira l'éventuelle responsabilité du policier.

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