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"C'est un os à ronger" : dans le Val-d'Oise, des "gilets jaunes" insatisfaits des annonces du gouvernement iront à Paris samedi

Dans la commune d'Éragny, la mobilisation se poursuit pour réclamer davantage de mesures pour le pouvoir d'achat.

Article rédigé par Benjamin Illy - édité par Julien Pasqualini
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Mobilisation des "gilets jaunes" à Éragny, dans le Val-d'Oise, le 6 décembre 2018. (BENJAMIN ILLY / FRANCE-INFO)

Malgré les annonces du gouvernement, comme l'annulation de la hausse des taxes sur les carburants, la mobilisation des "gilets jaunes" ne semble pas faiblir. À Eragny, dans le Val-d'Oise, une dizaine, voire une vingtaine d'entre eux se relaient chaque jour depuis le 17 novembre sur un rond-point, sous l'A15, à l'entrée d'une zone commerciale. 

Le reportage de Benjamin Illy

Les profils de ces "gilets jaunes" sont divers : des retraités à plus de 2 000 euros par mois, qui viennent en solidarité, des jeunes sans emploi, ou des intérimaires comme Christian qui commente les dernières annonces du gouvernement : "Ça commence à bouger, c'est déjà pas mal", se réjouit-il, même s'il garde son gilet jaune "pour le moment". "Ce n'est pas suffisant, confirme un autre. C'est un os à ronger pour les 'gilets jaunes', c'est tout. Qu'il revienne sur l'ISF, sur la hausse de la CSG pour les retraités." Un de ses collègues réclame "une revalorisation du smic à hauteur de 15 à 20%".

Ne pas laisser le champ libre aux casseurs

Pierre, 44 ans, est employé dans la grande distribution et gagne le smic. Il ira manifester à Paris samedi pour ne pas laisser le champ libre aux casseurs. "Je ne veux pas que notre pays sombre dans l'anarchie. On voit qu'on en est tout proche, déplore-t-il. Ce que j'ai vu la semaine dernière à l'Arc-de-Triomphe, je ne veux pas le revoir. Pour moi ça a été des images aussi fortes que lorsque l'armée allemande défilait en 1940 après la victoire allemande, ce sont des images qui me donnent les larmes aux yeux."

Il réagira s'il voit "des casseurs qui s'en prennent à la police", prenant un exemple ce "gilet jaune" qui a sauvé un CRS d'un lynchage sur les Champs-Élysées samedi dernier. 

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