Cet article date de plus de cinq ans.

Assurant vouloir "comprendre" les "gilets jaunes", Darmanin évoque des "additions" de "restaurants parisiens" à "200 euros"

Le ministre de l'Action et des Comptes publics a fait cette déclaration ce vendredi. Problème : les prix qu'il a cités, pour deux personnes, sont très élevés, même pour les restaurants de la capitale.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Le ministre de l'Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin, devant l'Elysée à Paris, le 14 novembre 2018. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Un nouvel exemple de la déconnexion des élus ? Lors d'un discours à l'université de La Sorbonne, vendredi 23 novembre, le ministre de l'Action et des Comptes publics Gérald Darmanin a évoqué des "additions dans les restaurants parisiens" qui "tournent autour de 200 euros" – un prix très élevé, même pour les restaurants de la capitale. Le ministre assurait vouloir "entendre et comprendre" les "gilets jaunes", pour éviter un "Brexit intérieur", soit une rupture définitive entre les classes sociales les plus défavorisées et les plus favorisées.

Voici ses propos exacts : "Nous devons tous intégrer et pas seulement expliquer, mais entendre et comprendre, ce que c'est de vivre avec 950 euros par mois quand les additions dans les restaurants parisiens tournent autour de 200 euros lorsque vous invitez quelqu'un et que vous ne prenez pas de vin." Dans ces conditions, "qui peut croire que nous vivons dans la même société ?", a-t-il ajouté en appelant à "écouter et entendre la détresse identitaire, sociale, qui n'est pas fondée que sur une question de pouvoir d'achat".

Des prix dignes de restaurants étoilés

Mais comme l'a noté Marianne, ces tarifs s'appliquent plutôt à des restaurants étoilés. "Un petit tour sur le site du Guide Michelin permet de constater qu'il est aisé de trouver des 'menus déjeuner' dans des étoilés pour 55, 58 ou 62 euros." Le ministre a de son côté réagi sur Twitter, dénonçant la "malhonnêteté intellectuelle" de Marianne. "Pointer la déconnexion, ce n’est pas la revendiquer !"

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.