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Appel à la grève des transporteurs routiers : "On ne rejoint pas les 'gilets jaunes', on est sur nos revendications de pouvoir d'achat"

Fabrice Michaud, secrétaire général de la fédération CGT Transports, a expliqué mardi sur franceinfo les raisons de l'appel à une grève d'une durée indéterminée.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Un barrage filtrant mis en place par des routiers protestant contre la loi Travail, le 25 septembre 2017 à Arras (photo d'illustration). (SEVERINE COURBE / MAXPPP)

"On ne rejoint pas les 'gilets jaunes', on est sur nos bases revendicatives, sur nos revendications de pouvoir d'achat", mais "on partage et on entend la colère des 'gilets jaunes'", a expliqué mardi 4 décembre sur franceinfo Fabrice Michaud, secrétaire général de la fédération CGT Transports, alors que les fédérations CGT et FO du transport routier lancent un appel à une grève d'une durée indéterminée à partir de dimanche soir, 22 heures.

"La raison principale est liée aux heures supplémentaires. Après la loi El Khomri, un décret permettait de sécuriser les heures supplémentaires et leur seuil de déclenchement avec les taux qui y sont associés. Le 28 novembre nous avons appris que le Conseil d'État avait rendu une décision qui annulait les effets de ce décret, et qui pose la question du maintien des engagements que nous avions eu à l'époque. On est sur le problème du pouvoir d'achat qu'on porte depuis un certain temps", a-t-il poursuivi.

Pas de blocage

Alors que cet appel à la grève intervient en plein mouvement des "gilets jaunes", le secrétaire général de la CGT Transports assure que "ce n'est pas une question d'opportunisme, bien au contraire". "On est là pour porter les revendications et défendre les salariés", souligne-t-il, en lien avec "le calendrier législatif qui s'annonce".

Interrogé sur les annonces du Premier ministre Édouard Philippe, Fabrice Michaud répond que "pour l'instant c'est un moratoire". "Lorsqu'il renvoie à des économies sur d'autres sujets, on s'interroge sur : on donne d'un côté et on reprend d'un autre", ajoute-il.

Pour l'heure, la forme que prendra cette contestation n'est pas décidée : "On va voir avec les salariés les modalités d'action qu'on va définir. Il n'y aura pas de blocage. Pour l'instant il n'y a rien de décidé. On fait le tour de nos bases, et on verra dimanche comment on prend le mouvement", indique Fabrice Michaud.

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