Présente en Moselle pour son banquet patriotique, Marine Le Pen fustige à distance l'attitude de l’exécutif, qu'elle tient pour responsable des différents débordements qui ont eu lieu en marge des manifestations du 1er-Mai. "Jamais le gouvernement n'a rien fait pour les en empêcher. La première chose à faire devait être la dissolution de ces groupuscules. Le gouvernement ne veut pas le faire. On a fini par comprendre qu'il en tirait un bénéfice", détaille la chef du Rassemblement national.Le gouvernement dans le viseurDu côté des Républicains, l'opposition au gouvernement est moins prononcée mais François-Xavier Bellamy pointe du doigt l'action de la majorité. "Il faut absolument que le gouvernement trouve et mette en œuvre les moyens nécessaires pour mettre fin à ces désordres qui détruisent la possibilité de manifestations pacifiques", souligne la tête de liste du parti aux européennes. Pour Jean-Luc Mélenchon, présent dès le matin du mercredi 1er mai à Marseille (Bouches-du-Rhône), les débordements n'ont rien de surprenant. Le chef de La France insoumise se félicite même de ces convergences populaires : "Ce qu'il y a de nouveau cette année n'est pas la violence (...) c'est la jonction entre le mouvement ouvrier traditionnel syndical et le mouvement spontané et insurrectionnel des 'gilets jaunes'."