Accident de TGV : les causes du drame inexpliquées, un report de la ligne envisagé
Guillaume Pepy, le PDG de la SNCF,a expliqué ce dimanche lors d'une conférence de presse que l'accident d'une rame d'essai de TGV était pour le moment "inexpliquée". "Personne n'est capable d'établir un arbre des causes ", a-t-il détaillé. Selon les derniers éléments de l'enquête, la motrice a "percuté" le pont et "le train a ensuite déraillé avant de basculer sur le talus de la ligne ferroviaire", a déclaré le procureur-adjoint du parquet de Strasbourg, Alexandre Chevrier.
Samedi, cette rame qui effectuait des tests en Alsace, du côté d'Eckwersheim, a déraillé. A bord, 49 techniciens et cheminots mais aussi des proches. Onze personnes ont été tuées, 37 blessées et 12 en état d'urgence absolue. C'est le premier déraillement mortel dans l'histoire du TGV depuis sa mise en service en 1981. Guillaume Pepy a fait part d'un "choc énorme " pour la SNCF.
"Chaque essai fait l'objet d'une liste d'accompagnants autorisés à participer " et cette liste "a été transmise aux enquêteurs ", a précisé Guillaume Pepy. Ces derniers "détermineront la cohérence" de cette liste avec "les personnes à bord " au moment de l'accident. "Qu'il s'agisse de cheminots ou d'accompagnants, de gens sur la lite ou de gens pas sur la liste, la SNCF assumera sa responsabilité à l'égard de toutes les victimes ", a déclaré le patron de l'entreprise.
Vers un report de la ligne ?
Cette ligne à grande vitesse devait être mise en service en avril 2016 pour permettre de relier Paris à Strasbourg en 1h48. "Il est raisonnable de penser " que la mise en service de la ligne à grande vitesse (LGV) Paris-Strasbourg, qui devait intervenir en avril 2016, sera reportée, a affirmé dimanche Jacques Rapoport, président délégué du directoire de la SNCF.
"Nous avons décidé d'interrompre complètement " les activités de tests sur le tronçon où s'est déroulé l'accident a -t-il par ailleurs déclaré.
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