Quand le FMI réclame plus d'impôts et de taxes
La présentation du rapport 2013 de l'institution internationale sur les questions budgétaires, mercredi, a débouché sur cette étonnante conclusion de sa part. Explications.
Une institution internationale libérale qui prône plus d'impôts et de taxes ? C'est une "mini-révolution", relevée par Le Monde, jeudi 10 octobre. La veille, le Fonds monétaire international (FMI), présidé par Christine Lagarde, présentait son rapport annuel 2013 à Washington (Etats-Unis). Un document essentiellement consacré à la fiscalité, et dans lequel l'organisme déclare notamment que "la politique fiscale peut aider les pays à surmonter le problème de la dette".
Fiscalité foncière "sous-utilisée", possibilité de relever ou créer un impôt sur la fortune, taxation accrue de l'épargne, tout y passe. "Dans beaucoup de cas, il est possible de mobiliser davantage de recettes en augmentant les taux d’imposition des tranches supérieures de revenu", note le rapport.
Le désendettement reste l'objectif
Dans l'urgence, "les taux d'imposition ont été relevés, alors qu'il eût été préférable d'élargir les bases fiscales et de créer de nouvelles taxes pour répondre aux préoccupations environnementales ou corriger les insuffisances du secteur financier", assène cependant le document cité par le quotidien, qui résume : "Le FMI est persuadé qu'il est possible de taxer plus, mieux et plus justement."
"Il ne faut pourtant pas s'emballer, prévient Marianne.net. Le FMI prône toujours le redressement des comptes publics en augmentant la durée d’activités des salariés pour obtenir une retraite ou encore flexibiliser davantage le droit du travail." En effet, dans les nombreux pays où les taux de taxation sont déjà élevés, dont la France, le FMI considère que l'essentiel de l'ajustement budgétaire doit se faire par une diminution des dépenses publiques.
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