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Manifestations pour le pouvoir d'achat : les enseignants demandent "une revalorisation" des salaires "par le dégel du point d'indice", selon le Snuipp-FSU

Alors que le pouvoir d'achat devient un des sujets essentiels de la campagne présidentielle, plusieurs manifestations ont lieu en France pour réclamer une hausse des salaires, notamment à l'appel du Snuipp-FSU, premier syndicat d'enseignants du primaire.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le drapeau de la CGT Education lors de la grève de l'Education Nationale du 13 janvier 2022, à Toulouse. (JEAN-MARC BARRERE / HANS LUCAS VIA AFP)

Le Snuipp-FSU, premier syndicat d'enseignants du primaire, a demandé jeudi 27 janvier sur franceinfo "une revalorisation" des salaires "par le dégel du point d'indice", alors que des manifestations ont lieu un peu partout en France à l'appel de syndicats et d'organisations de jeunesse, pour réclamer des hausses de salaires, à quelques semaines de la présidentielle.

"Le pouvoir d'achat et les salaires des enseignants sont complètement en décrochage depuis un certain temps déjà", souligne Guislaine David, co-secrétaire et porte-parole du Snuipp-FSU. "On décroche notamment avec nos homologues européens, puisqu'on gagne en moyenne 24% en moins de la moyenne européenne. C'est aussi lié à l'inflation, au gel du point d'indice."

Si la syndicaliste approuve notamment la proposition d'Anne Hidalgo d'augmenter le salaire des enseignants en début de carrière, cela ne suffit pas. "C'est bien d'augmenter les premiers échelons, les débuts de carrières, mais il ne faut pas que la grille se tasse à un moment donné. Il faut penser à tous les enseignants. Il faut revoir une revalorisation par le dégel du point d'indice sur tous les niveaux de grille", précise Guislaine David. Elle rappelle que le ministère de l'Education nationale "avait annoncé une revalorisation historique" des salaires. Selon elle, "elle n'a rien d'historique dans le sens où elle n'a concerné que la moitié des enseignants et pas par le dégel du point d'indice, mais bien par une prime qui, pour les débuts de carrière, peut être importante, mais qui, rapidement sur les différents échelons, est infime". Pour le Snuipp-FSU, le pouvoir d'achat et "la reconnaissance" des enseignants seront "tout l'enjeu, très certainement, de la campagne présidentielle".

Guislaine David regardera "de près tous les programmes" des candidats. Mais elle constate pour l'instant que "tous ne sont pas sur la même ligne et notamment sur la question des primes". Pour le Snuipp-FSU, "il n'est pas question d'avoir des primes au mérite ou de ne revaloriser qu'une partie de la profession". Elle plaide pour que cette revalorisation concerne "l'ensemble des enseignants", mais aussi les "AESH" (accompagnants d'élèves en situation de handicap) "qui sont des personnes importantes dans nos écoles".

"Il y a eu une grande discussion à avoir autour de l'école et du pouvoir d'achat et de la reconnaissance des enseignants", ajoute Guislaine David. "C'est un véritable enjeu de l'attractivité du métier. Les étudiants ne se précipitent pas sur les concours d'enseignement. On voit une proportion importante d'enseignants qui démissionnent, qui quittent le métier. Il faut que l'attractivité soit aussi au cœur de la campagne. Cela passe par les salaires. Cela passe aussi par les conditions de travail."

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