Crise du prêt-à-porter : "Tout n'est pas noir", nuance le directeur de l'Observatoire de l'Institut Français de la mode

L'Observatoire note "un regain d'intérêt pour le made in France" et "pour des acteurs qui respectent les valeurs de l'éco-responsabilité".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Soldes dans une boutiques de vêtements (photo d'illustration). (AURÉLIEN ACCART / RADIO FRANCE)

Alors que les soldes d'hiver s'achèvent mardi 6 février sur un bilan décevant dans une période délicate pour le prêt-à-porter milieu de gamme, le directeur de l’Observatoire économique de l’Institut Français de la Mode (IFM) Gildas Minvielle voit des "signaux positifs", notamment sur des "segments un peu plus premium".

"Il y a un regain d'intérêt pour le made in France, pour des acteurs qui respectent les valeurs de l'éco-responsabilité", souligne sur franceinfo celui qui est à la tête de l'IFM. "Ce sont des signaux qui sont importants de suivre et qui sont positifs, Il y a quand même un chemin pour certaines entreprises sur des segments un peu plus premium", selon lui. En un mot, "tout n'est pas noir" pour le prêt-à-porter tricolore.

Le rapport au vêtement a changé, selon l'Observatoire

Pourtant, le prêt-à-porter milieu de gamme est secoué par une violente crise depuis plus d'un an. Des enseignes bien connues des Français comme Jennyfer, Pimkie, Kookaï, Camaïeu, Naf Naf ou encore Gap France sont en redressement judiciaire voire parfois liquidées. Selon le directeur de l'IFM, "depuis 15-20 ans, les consommateurs ont un rapport avec le vêtement qui a changé", note-t-il.

"Il y a aujourd'hui de nombreux acteurs qui proposent des prix très bas" qui aboutit à une "concurrence par le bas" et "qui fait beaucoup de mal au milieu de gamme". "Il y a sans doute trop d'acteurs, trop de magasins qui ont été ouverts pendant une certaine période et on assiste à ce qu'on appelle un peu basiquement une correction", indique Gildas Minvielle qui craint que d'autres enseignes "soient touchées".

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