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Retraites complémentaires : les propositions du Medef inacceptables pour les syndicats

Alors que la quatrième séance de négociations sur l'avenir des retraites complémentaires des salariés du privé est en cours, les syndicats dénoncent les propositions faites par le Medef.
Article rédigé par Marion Mellinger
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Le Medef propose une décote de 40% la première année pour les salariés qui partent à la retraite à 62 ans © MaxPPP)

Les négociateurs syndicaux sont en colère contre le durcissement des propositions patronales pour sauver les régimes des retraites complémentaires alors que la quatrième séance de négociations est en cours au Medef ce mercredi après-midi. Un document rédigé par le Medef, la CGPME et UPA les fait particulièrement grincer des dents. Il prévoit notamment un abattement dégressif et temporaire des pensions complémentaires avant 67 ans, mais aussi la fusion des deux caisses de retaites des employés du privé Agric et Arrco, ainsi que la modification des pensions de réversion.

"Des propositions très rudes pour les salariés"

Jean-Louis Malys (CFDT) dénonce "le patronat [qui] pousse le bouchon un peu trop loin". Pour lui "les propositions sont très rudes pour les salariés, très rudes pour les retraités, mais les employeurs ne proposent aucun effort de leur part". Il juge inadmissible la décote de 40% proposée la première année pour les salariés qui partent à la retraite à 62 ans. Eric Aubin (CGT) explique que le Medef "n'a pas la main sur l'âge légal de départ à la retraite qui est fixé à 62 ans et qui relève d'une décision du gouvernement. Il propose de reporter l'âge effectif de départ avec une décote qui obligera les salariés à rester en activité parce qu'ils n'auront pas les moyens de partir en retraite".

Eric Aubin, négociateur pour la CGT pour France Info

Le projet d'accord du patronat propose un ensemble de mesures douloureuses pour les retraités et futurs retraités dans le but de réaliser des économies, évaluées à 8,3 milliards d'ici à 2020, 12,1 milliards pour 2030 et 17 milliards en 2040.

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