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Retraites complémentaires : les propositions choc du Medef

La quatrième séance de négociation sur l'avenir des retraites complémentaires des salariés du privé a lieu ce mercredi après-midi au siège du Medef. Elle se tient alors que l'organisation patronale a fortement durci ses propositions pour redresser la situation financière des caisses de retraites complémentaires.
Article rédigé par Sarah Lemoine
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
  (Pierre Gattaz, le patron du Medef © REUTERS | Robert Pratta)

 Depuis le début de cette négociation, le Medef a une idée fixe. Pour réaliser des économies, il veut inciter les salariés du privé à partir en retraite le plus tard possible. Pour y parvenir, l'organisation patronale suggère de raboter la retraite complémentaire de façon temporaire et dégressive. La nouveauté, c'est que cette baisse atteint désormais des sommets : 40% la première année.

Les générations nées à partir de 1957 dans le collimateur

Concrètement, un salarié qui remplit toutes les conditions pour liquider sa retraite à 62 ans - l'âge légal- se verrait appliquer un coup de rabot de 40% la première année sur le montant de sa complémentaire. Puis 30% à 63 ans. 18% à 64 ans. 2% à 65 ans. 1% à 66 ans.  Cette mesure verrait le jour dès 2017, et ciblerait les générations nées à partir de 1957.

Visée aussi, la  pension de réversion versée au conjoint survivant. Son taux passerait de 60 à 55% et pourrait être versée au prorata des années de mariage. Ces mesures et bien d'autres permettrait d'économiser 8,3 milliards d'euros à horizon 2020.

Des propositions rejetées par les syndicats

 

Des propositions ont déjà été rejetées en bloc par les syndicats, y compris ceux qui pourraient signer l'accord, à savoir la CFDT, FO et la CFTC qui  proposent  une augmentation des cotisations pour sauver les deux caisses de retraites complémentaires .

 

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