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Retraites : "Nous voulons créer l'âge d'équilibre" pour inciter à travailler plus longtemps, selon le Premier ministre

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Article rédigé par Public Sénat
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Lors des questions d’actualité du Sénat, Édouard Philippe a été interrogé sur la mise en place d'un âge d'équilibre, dont la compatibilité avec le système à points interroge un sénateur RDSE. Bruno Le Maire a quant à lui été interrogé sur le pouvoir d'achat des Français les plus modestes.

Les sénateurs qui espéraient ce mercredi, pour la deuxième séance de questions d’actualité au gouvernement de l’année, des réponses précises sur la réforme des retraites en seront pour leurs frais. Le sénateur du groupe RDSE (à majorité radicale), Jean-Marc Gabouty, se demandait si la présence d’un âge d’équilibre était compatible avec un système à point et si la notion de retraite à taux plein n’allait pas disparaître.

Le préambule du chef du gouvernement a quelque peu douché les espoirs du sénateur d’avoir des explications détaillées. Le projet de loi est "en préparation", les discussions sociales se poursuivent. Ce n’est qu’une fois que la discussion parlementaire commencera, que "nous pourrons engager une discussion précise sur l’ensemble des articles", a promis le Premier ministre. "N’allons pas plus vite que la musique, s’agissant de discussions pointues sur des articles d’un texte qui n’est pas encore soumis au Conseil des ministres", précise-t-il encore, dans un brouhaha de l’hémicycle.

Le Premier ministre a tenu à clarifier deux notions : l’âge légal et l’âge d’équilibre, que le gouvernement "veut créer" pour "inciter" les Français à travailler plus longtemps. "Ce ni un gros mot ni un scandale", a-t-il ajouté. L’âge légal ne sera pas supprimé car "il faut laisser la possibilité à 62 ans aux Français de faire valoir leurs droits à la retraite", a expliqué Édouard Philippe.

Parallèlement, assurer l’équilibre du régime suppose ne pas brandir "l’arme" de l’âge légal (comme le préconise la droite), selon lui. Une solution "aveugle", qui ne tiendra pas compte des parcours professionnels.

Édouard Philippe a, en outre, précisé que le temps du débat au Parlement se ferait "avec l’ensemble des indications nécessaires".

“Vous avez opéré un basculement inédit de la fiscalité des plus riches au prix de la précarité” 

“Quand allez vous vraiment lutter contre pauvreté plutôt que de l'accélérer sans cesse ?” s’est inquiété le sénateur socialiste Martial Bourquin dans l'hémicycle du Sénat, ce mercredi après-midi. Parmi ses inquiétudes, le probable passage à 0,5% du taux du livret A, au 1er février prochain (il est actuellement de 0,75%). “Va t-il rester une épargne populaire?” a donc demandé le parlementaire au ministre de l’Economie et des Finances. En réponse, Bruno Le Maire a appelé les Français à recourir au Livret d'épargne populaire, un placement réservé aux personnes disposant de revenus modestes, dont le taux d'intérêt est garanti et qui est exonéré d'impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux. “Nous garantissons que son taux ne sera jamais en dessous de l’inflation”, a assuré le ministre. Quant au taux du Livret A, il s’est contenté d’admettre que son taux doit être “raisonnable” et ses ressources “accessibles pour le logement social”, dont “les plus modestes ont besoin”. 

Mais pour Bruno Le Maire, la meilleure réponse au besoin de pouvoir d’achat des Français, qui “a augmenté en France grâce à ce gouvernement” s’est-il targué (2,5% en 2019 selon l’OFCE, la plus forte hausse depuis 2007), reste la lutte contre le chômage.

“Vous avez opéré un basculement inédit de la fiscalité des plus riches et des entreprises sur les ménages au prix de la précarité du chômage de la pauvreté ce qui est une honte pour une société comme la nôtre”, lui a rétorqué Martial Bourquin, en référence à la fin de l’impôt sur la fortune notamment.

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