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Retraites : après la présentation de la réfome, les Républicains se montrent déterminées face au "bras de fer qui s’engage" avec le gouvernement

Le projet de réforme des retraites présenté mardi par Elisabeth Borne, respecte tous les équilibres qu’exigeaient les Républicains. De là à ce qu'ils votent forcément le texte en l'état, il y a cependant un pas.
Article rédigé par franceinfo - Audrey Tison
Radio France
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Temps de lecture : 2min
Eric Ciotti et Olivier Marleix, le 29 novembre 2022, à l'Assemblée nationale. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

Élisabeth Borne a dévoilé les grandes lignes de sa réforme des retraites mardi 10 janvier : un report de l'âge légal à 64 ans, un passage plus rapide aux 43 années de cotisation... En somme, tous les grands équilibres que réclamaient Les Républicains.

>> DIRECT. Réforme des retraites : la CGT appelle "un maximum de salariés" à "se mettre en grève" le 19 janvier

Depuis mardi, ces derniers se félicitent des avancées qu'ils estiment avoir obtenues lors des concertations avec une Première ministre en quête de voix pour faire passer son texte au Parlement, sans avoir à dégainer l’article 49.3.

Dans leur besace, des amendements à glisser

Cela ne veut pas forcément dire pour autant qu’ils voteront forcément tous le texte. D'abord, ils veulent s'assurer que les promesses se traduiront bien dans le projet de loi. Et puis, les députés de droite ont dans leur besace quelques amendements précis à glisser, comme une "clause de revoyure" qui permettrait d'interrompre la hausse progressive de l'âge légal à 63 ans, explique Olivier Marleix.

"Il y aura un amendement pour qu'il y ait une vraie clause de revoyure, qui tombera à peu près en même temps que l'élection présidentielle, avant d'aller de poursuivre, le cas échéant sur les 64 ans."

Olivier Marleix

à franceinfo

C'est, en fait, toute une liste de demandes qu'ont élaborée les députés LR. Certains les qualifient de ligne rouge et menacent de voter contre le texte s'ils n'obtiennent pas satisfaction. C'est le cas d'Aurélien Pradié, qui a convaincu son groupe de réclamer un dispositif complémentaire pour les carrières longues :

"Ceux qui ont commencé à travailler à 20 ans vont être les dindons de la farce : ceux qui ont commencé à travailler tôt vont devoir cotiser jusqu'à 44 annuités !"

Aurélien Pradié

à franceinfo

"Nous avons fait une proposition, explique-t-il. Dès lors qu'on avait commencé à travailler avant 21 ans, c'est la durée de cotisation qui devait primer. Pour moi, c'est un point bloquant aujourd'hui. Il y a une discussion qui va avoir lieu et il y a un bras de fer qui s'engage." Bras de fer ou travail de co-construction ? Quel que soit le vocable utilisé, les LR veulent continuer à peser. Eric Ciotti et Olivier Marleix seront de nouveau reçus à Matignon dans les jours à venir.

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