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Retraite à 65 ans : la réforme voulue par Emmanuel Macron "n'est pas nécessaire, elle est dangereuse", estime la CFE-CGC

François Hommeril, président de la CFE-CGC, estime sur franceinfo jeudi que si le régime des retraites est actuellement déficitaire, il n'est pas pour autant en danger et dénonce l'"acharnement" de certains candidats à vouloir réformer les retraites.

Article rédigé par franceinfo
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François Hommeril, le 6 juillet 2021, à Paris. (LUDOVIC MARIN / AFP)

"Cette réforme n'est pas nécessaire, elle est dangereuse", a assuré François Hommeril, président de la Confédération française de l'encadrement - Confédération générale des cadres (CFE-CGC), jeudi 10 mars sur franceinfo, alors qu'il était interrogé sur l'intention d'Emmanuel Macron, en campagne pour sa réélection, de reporter progressivement l'âge légal de départ à la retraite à 65 ans, contre 62 aujourd'hui. Il a ainsi critiqué "l'acharnement" de "différents candidats, et notamment d'Emmanuel Macron à vouloir faire une réforme des retraites".

"Les régimes ne sont pas en danger"

Si le régime des retraites est actuellement déficitaire, de 10 milliards d'euros par an jusqu'en 2030, "le Conseil des orientations des retraites (COR), nos collègues qui siègent dans les différents conseils d'administration et notamment ceux des retraites complémentaires savent très bien qu'il n'y a pas de problématique d'équilibre financier à moyen et long terme sur les retraites, les régimes ne sont pas en danger", a-t-il développé.

"Il n'y a pas de raison économique sur le moyen terme qui indique la nécessité de faire une réforme des retraites, c'est uniquement un objet politique."

François Hommeril

à franceinfo

"Je suis très à l'aise pour le dire, poursuit-il, parce que la CFE-CGC a, par le passé, reconnu et d'une certaine façon accompagné les autres réformes qui ont été faites et qui ont été lourdes en termes de conséquences." "En responsabilité, nous avons considéré qu'il était nécessaire de faire ces réformes pour pouvoir protéger les dispositifs", a-t-il ajouté, mais "aujourd'hui ce n'est pas le cas".

Le syndicaliste a aussi été invité à réagir aux propos de Richard Ferrand, le même jour sur franceinfo. Le président de l'Assemblée nationale et soutien d'Emmanuel Macron a assuré qu'"on arriverait aux 65 ans en 2032" et que cette progressivité doit permettre dès l'âge de 40 ans, "d'investir dans les formations et de faire en sorte qu'on soit en capacité physique, intellectuelle de se réorienter et d'embrasser d'autres tâches" dans sa "deuxième partie de carrière".

"Tout cela c'est de la fumisterie : aujourd'hui, le taux de chômage des plus de 55 ans est deux fois supérieur à l'ensemble de la population, a-t-il souligné. Au-delà de 58 ans, quand on est sans emploi, on a quasiment aucune chance de retrouver un travail."

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