Réforme des retraites : Olivier Dussopt dénonce "l'obstruction systématique de la coalition autour de LFI"
"Je n’aspire qu’à une chose, c’est parler du fond", affirme Olivier Dussopt, ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion, à l'aube d'une nouvelle semaine de mobilisation face à la réforme des retraites, dont le texte est actuellement consulté à l'Assemblée nationale.
Invité du 8h30 franceinfo lundi 13 février, Olivier Dussopt en a profité pour dénoncer le comportement des parlementaires d'opposition, en particulier La France insoumise (LFI), qui ont multiplié les amendements. L'Assemblée nationale a jusqu'à vendredi 17 février minuit pour voter le texte de loi, avant qu'il ne parte au Sénat.
"Qu'on puisse parler d'âge, qu'on puisse parler de pénibilité, qu'on puisse parler de protection de ceux qui ont commencé à travailler tôt"
Olivier Dussoptsur franceinfo
Sauf que selon le ministre du Travail, il est bien compliqué pour les députés de faire leur travail et de voter le texte, à cause d'une "obstruction systématique de la coalition autour de La France insoumise". Elle se traduit par "des amendements de suppression alinéa par alinéa" ou encore "des amendements qui sont des amendements de pure obstruction" déposés "simplement pour ralentir les débats".
Olivier Dussopt a vu une première semaine de débats en séance publique aussi marquée par des "provocations". Notamment une action qui l'a visé directement, celle du député (LFI) Thomas Portes, finalement exclu 15 jours de l'hémicycle.
"Chacun son humour"
Olivier Dussoptsur franceinfo
"Visiblement, il n'est pas partagé par grand monde", ajoute le ministre du Travail, faisant allusion à la sanction proposée par le bureau de l'Assemblée et approuvée par les députés. "Je trouve que c'est consternant, et c'est surtout consternant pour l'auteur", cingle-t-il.
Concernant la réforme que le ministre défend, 64 % des Français se disaient toujours "opposés" à la réforme des retraites début février (sondage Ipsos Sopra Steria pour franceinfo et France Télévision,1er et 2 février). Après une quatrième journée de mobilisation nationale et des manifestations un peu partout en France samedi 11 février, les syndicats appellent désormais à mettre la "France à l'arrêt", le 7 mars.
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