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Le député insoumis Thomas Portes exclu de l'Assemblée pour 15 jours pour "outrage" ou "provocation" après un tweet visant Olivier Dussopt

L'élu de La France insoumise avait posté sur Twitter une photo de lui foulant un ballon à l'effigie du ministre du Travail. Un message qui a provoqué un tollé dans l'Hémicycle.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Le député LFI Thomas Portes, à l'Assemblée nationale, vendredi 10 février. (AMAURY CORNU / HANS LUCAS)

Le député de La France insoumise Thomas Portes est exclu de l'Hémicycle pour une durée de 15 jours. En fin de journée, vendredi 10 février, le bureau de l'Assemblée nationale a voté en faveur de cette sanction, après qu'un message publié sur Twitter par l'élu insoumis visant le ministre du Travail Olivier Dussopt a mis le feu aux débats. Une photo, postée jeudi sur le réseau social, montrait l'élu, ceint de son écharpe tricolore, foulant un ballon à l'effigie du ministre

"Nous lui demandons de quitter l'Assemblée", a exigé la présidente du Palais-Bourbon, Yaël Braun-Pivet, immédiatement après le vote de l'instance collégiale.

"Ce que nous voyons dans nos débats actuellement, la façon dont nous échangeons, avec nos invectives, nos insultes, du brouhaha, ne sont pas dignes de l'Assemblée nationale."

Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale

citée par l'AFP

Malgré les demandes de la majorité, le député LFI a refusé de s'excuser, provoquant un tollé dans l'Hémicycle. La séance a été suspendue, le temps que le bureau de l'Assemblée demande l'"exclusion temporaire" de Thomas Portes, en raison d'un "outrage" ou d'une "provocation".

LFI justifie un "droit à la caricature" 

Cette sanction disciplinaire, validée par un vote assis-debout dans l'Hémicycle, entraîne l'interdiction de paraître pendant quinze jours de séances, soit jusqu'à la mi-mars, et la privation de la moitié de l'indemnité parlementaire durant deux mois.

Défendant un "droit à la caricature et à la satire", les collègues de Thomas Portes ont vivement protesté.  Le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a aussi défendu le député sur Twitter :

"Nous ne laisserons rien passer. Aucune menace, aucune intimidation", a campé pour sa part Aurore Bergé, patronne des députés Renaissance. 

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