Réforme des retraites : le gouvernement parie sur un dégonflement du mouvement social

Plus d’un million de Français ont défilé dans les rues contre la réforme des retraites du gouvernement, jeudi 19 janvier. Comment la mobilisation est-elle perçue par le chef de l’État ? Un ministre reconnaissait, hier, auprès du journaliste de France Télévisions Guillaume Daret, que c’était un succès des syndicats et qu’il y avait "un peu plus de monde que ce que nous pensions". Du côté de la Première ministre Élisabeth Borne, on souligne le fait que les manifestations s’étaient passées dans de bonnes conditions. "Continuons à convaincre et à débattre", a-t-elle écrit sur Twitter.

Débat parlementaire

De son côté, le chef de l’État, lui, oppose toujours sa légitimité électorale à celle de la rue. Il explique que cette réforme des retraites, il en a parlé, qu’il en débattu, au cours de la campagne présidentielle au printemps dernier. Concrètement, cela veut dire que le projet qui va être présenté en conseil des ministres la semaine prochaine ne devrait pas évoluer. Une fois au Parlement, c’est autre chose. Certains parlementaires, y compris au sein de la majorité, veulent faire bouger des points sur les carrières longues. D’ici l’arrivée du texte au Parlement, le gouvernement fait, lui, le pari que le mouvement social va se dégonfler. Un pari risqué, précise le journaliste de France Télévisions Guillaume Daret, depuis Mont-de-Marsan (Landes).