Réforme des retraites : la CFE-CGC exprime son "ras-le-bol d'être les otages des argumentaires politiques déconnectés du réel"
Selon François Hommeril, mener cette réforme en cette période risque de "déstabiliser la société".
Le président de la CFE-CGC François Hommeril exprime son "ras-le-bol d'être les otages des argumentaires politiques déconnectés du réel" mardi 6 juillet sur franceinfo, après que les partenaires sociaux ont été reçus par Emmanuel Macron le matin à l'Elysée, et refuse que la réforme des retraites soit relancée.
"Il y a l'unanimité des organisations représentées, les cinq salariales et les trois patronales, pour dire qu'il ne faut pas enclencher une réforme à ce moment-là du calendrier, quelle que soit la nature de la réforme. C'est le plus mauvais moment, ça va déstabiliser la société, déclare le président du syndicat des salariés de l'encadrement.
Ce n'est vraiment pas le sujet à ressortir aujourd'hui, alors que la situation reste quand même très fragile. Même si on semble être sortis de la crise sanitaire, la reprise économique qui est bien présente reste quand même fragile. Ce n'est pas le moment d'énerver tout le monde.
François Hommeril, président de la CFE-CGCfranceinfo
Pour François Hommeril, "cette unanimité traduit une forme de ras-le-bol d'être les otages des argumentaires politiques déconnectés du réel. Ça devient pénible". Le président de la CFE-CGC dénonce une réforme qui est devenu uniquement "un symbole politique." Il développe : "Personne ne vient convoquer les chiffres réels. J'entends tout et n'importe quoi sur le sujet. J'entends des ex-ministres, députés, dire qu'il n'y aura pas de retraites demain pour affoler tout le monde et pouvoir, d'une certaine façon, développer un argumentaire de campagne. Je trouve ça très irresponsable [et] très dangereux."
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