: Vidéo Réforme des retraites : interrogée sur la question des "perdants", Elisabeth Borne nuance les propos d'Olivier Dussopt
"La réforme des retraites ne fera pas de perdants", a affirmé dimanche le ministre du Travail, Olivier Dussopt, au Parisien. Interviewée lundi 6 mars dans "C à vous" sur France 5, Elisabeth Borne a quelque peu nuancé cette position. "Si vous dites que ce sont des perdants, oui, il y a des Français qui vont devoir travailler progressivement plus longtemps", a réagi la Première ministre. Selon la cheffe du gouvernement, si on ne recule pas l'âge de départ, "soit on baisse les retraites, soit on augmente les cotisations sociales. Il faut mettre sur la table les choix."
Elisabeth Borne est notamment revenue sur les propos d'Olivier Dussopt, qui avait présenté le texte du gouvernement comme une "réforme de gauche", toujours dans le Parisien, dimanche. "Je ne sais pas si c'est une réforme de droite ou de gauche", a nuancé la Première ministre. Elle précise que "dans la réforme (...), on combine une accélération de la réforme portée par Marisol Touraine et un décalage de l'âge légal, une proposition portée au Sénat dans un compromis porté par les centristes".
Il est "important que cette loi (soit) débattue"
La Première ministre s'est aussi exprimée sur la situation des femmes, qui "devront travailler 18 mois de plus, contre deux ans de plus pour les hommes", avec la réforme. Selon elle, "l'enjeu, pour les femmes, c'est moins de partir plus tôt que les hommes que d'avoir des meilleures pensions", en luttant "pour l'égalité professionnelle".
Elisabeth Borne a éludé la question du recours à l'article 49.3, qui permet au gouvernement de faire passer le texte, sans vote, à l’Assemblée nationale. "Je souhaite que cette loi soit votée, que chacun puisse prendre ses responsabilités. C'est important que cette loi puisse être débattue au Sénat et qu’on puisse la voter", a-t-elle défendu.
A la veille de la mobilisation du mardi 7 mars, elle a également affirmé que les Français "les plus modestes" seraient "les premiers pénalisés" par les grèves. La Première ministre a jugé que l'utilisation de l'expression "mettre la France à genoux" était "grave" et "pas responsable" en réaction aux mots du secrétaire général de la CGT Chimie Emmanuel Lépine.
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