Réforme des retraites : "Cela serait sage", d'organiser un référendum, plaide Eric Coquerel
Un référendum sur la réforme des retraites, "cela serait sage", a plaidé samedi sur franceinfo le député LFI Eric Coquerel, président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale, alors que les sénateurs terminent actuellement l'examen du texte. "A un moment donné, on en appelle à la démocratie", lance Eric Coquerel qui dénonce "des procédures" utilisées "à l'Assemblée ou au Sénat qui sont très antidémocratiques". Le député pointe l'article 47.1 Utilisé au Sénat et le "49.3 dont menace maintenant madame Borne" à l'Assemblée nationale. "Tout ça n'est pas tenable très longtemps."
Eric Coquerel se demande "ce que cherche Emmanuel Macron, si ce n'est tendre la situation dans tout le pays, bloquer le pays" ou encore "accentuer pour très longtemps la défiance des Français vis-à-vis des différents gouvernements. Personne n'en sortira gagnant". Le président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale appelle le chef de l'Etat à "revenir à la raison". Il estime que le président de la République "ne peut pas rester sur son piédestal à l'Elysée en se contentant de dire qu'il voit qu'il y a du mécontentement. Il y a un côté monarchique absolument insupportable". "Le référendum pourrait être une solution par le haut parce que ça permettrait de vérifier si oui ou non il y a une majorité pour cette réforme", martèle l'élu Insoumis. "Franchement, ce serait plus digne que de passer en force comme il est en train d'essayer de le faire."
Un gouvernement "faible"
"Un gouvernement qui est obligé d'utiliser des procédés comme un projet de loi de finances rectificative, au risque même que tout ça soit finalement anticonstitutionnel, qui utilise des procédés au Sénat pour accélérer les débats, qui menace du 49.3, c'est qu'il est très faible", juge Eric Coquerel. "Il n'a pas de majorité dans le pays. Il estime peut-être ne pas avoir de majorité à l'Assemblée. Donc ce type de gouvernement, il faut le pousser toujours un peu plus pour faire en sorte qu'il craque."
"On ne peut pas gouverner contre un peuple", ajoute encore Eric Coquerel. "Quand il y a manifestement 70 ou 80 % des Français opposés à un projet, ce n'est pas possible de passer en force." Selon lui, en "renonçant" au projet de réforme, Emmanuel Macron "s'en sortirait plutôt mieux que de passer en force contre un peuple".
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